Un système de santé qui nous fait souffrir

De plus en plus de Québécois ont recours au privé pour recevoir des soins médicaux et le gouvernement caquiste a jonglé avec l’idée de modifier l’attribution des médecins de famille en fonction de l’état de santé, comme si c’était statique et simple à mesurer.

Ce ne sont là que quelques exemples récents démontrant à quel point notre système de santé coule à pic.

Certes, le ministre Christian Dubé est revenu en disant que les Québécois détenant un médecin de famille allaient le garder. Mais le scénario de les en priver s’ils n’étaient pas assez malades a tout de même été considéré.

Puis, quand on lit que les jeunes et les parents d’enfants sont les plus nombreux à payer pour obtenir des services de santé au privé, ça n’a vraiment rien de surprenant non plus.

Espérer un miracle

C’est quasiment rendu un miracle d’obtenir un rendez-vous avec un médecin pour un enfant souffrant d’une infection.

Quant à sécher aux urgences, où c’est tellement long qu’ils vous retournent à la maison et vous demandent de revenir le lendemain, on peut comprendre que l’option du privé prenne le pas.

Au lieu d’améliorer l’accès, le gouvernement caquiste est en train de faire la démonstration que ce recours au privé doit s’élargir et est devenu inévitable.

Il montre que notre système de santé public, pilier de notre société sociale-démocrate, ne tient plus.

Sens contraire

En 2018, la CAQ promettait un médecin de famille pour chaque Québécois. Il a depuis abandonné ce mirage.

Lorsqu’il a déposé son projet de réforme du système de santé, en mars 2023, le ministre Christian Dubé avait néanmoins promis qu’il serait plus efficace, plus humain et plus performant.

Le ministre, l’un des rares dans le gouvernement caquiste à bénéficier encore d’une certaine indulgence, a besoin de temps. Sauf qu’on est loin du compte et que ce n’est pas parti dans le bon sens.