Présidentielle américaine: une «surprise d’octobre»?

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Plusieurs commentateurs politiques américains se sont demandé ces dernières semaines si une «surprise d’octobre» allait se produire d’ici l’élection.

Aux États-Unis, une «surprise d’octobre» est un événement d’actualité, planifié ou spontané, qui influence le choix des électeurs. Elle laisse moins de temps aux hommes politiques pour prendre des mesures correctives. Ces surprises peuvent ainsi changer le cours d'une élection présidentielle.

L’expression a été inventée lors de la présidentielle de 1980 alors que 52 Américains étaient détenus en otage à Téhéran après qu’une foule iranienne eut pris d’assaut l’ambassade américaine lors de la chute du shah d’Iran, soutenu par les Américains.

Le candidat républicain, Ronald Reagan, craignait qu’un accord permettant de libérer les otages américains n’apporte au président sortant Jimmy Carter suffisamment de voix pour être réélu.

La campagne Reagan a rendu publics ses soupçons, afin que les électeurs considèrent l’événement comme un stratagème politique de Carter pour remporter l’élection. William Casey, le directeur de la campagne de Reagan, a été le premier à évoquer l’idée d’une «surprise d’octobre». Casey – futur directeur de la CIA de Reagan – a mis en place une «opération de renseignement» contre Carter pour détecter une telle manœuvre. Il a même fait appel à l’ex-secrétaire d’État Henry Kissinger pour un coup de main.

Empêcher la libération des otages

En fait, il y a lieu de croire que c’est le contraire qui se sera produit. Des allégations ont fait surface selon lesquelles la campagne Reagan aurait activement empêché la libération des otages. Abolhassan Banisadr, l’ancien président iranien, a déclaré que la campagne Reagan avait conclu un accord avec Téhéran pour retarder la libération des otages. Était-ce vrai?

Ce qui est incontournable, c’est que les otages ont été libérés dans les minutes qui ont suivi l’investiture de Reagan comme président des États-Unis en 1981. L’information est corroborée du côté américain par l’ancien lieutenant-gouverneur du Texas, Ben Barnes, qui affirme avoir accompagné le gouverneur John Connally, un allié de Reagan, en mission secrète dans plusieurs capitales du Moyen-Orient. Barnes demandait à ses interlocuteurs d’informer Téhéran que l’Iran devrait attendre la fin de l’élection présidentielle pour libérer les otages américains.

Malgré cela, dans deux enquêtes du Congrès sur ces allégations, on a conclu qu’il n’existait aucun projet visant à retarder la libération des otages. Donc, pas de surprise d’octobre!

Moyen-Orient: présidentielles de 1980 à 2024

Une fois de plus, le Moyen-Orient est dans l’actualité de la campagne présidentielle. Si la campagne Trump s’implique dans quelque chose de similaire, ce qui ne serait pas surprenant, ce serait lié à la libération des otages israéliens, dont sept sont aussi des citoyens américains.

Donald Trump est encore plus immoral et sans scrupule que Ronald Reagan dont la présidence fut souillée par le scandale politico-militaire Iran-Contra ou Irangate, cette fois confirmé par une enquête du Congrès. Mais c’est là une autre histoire.

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