«Manger, bouger et socialiser»: il faut à tout prix éviter de s'enfermer chez soi pour repousser le déclin cognitif de la maladie d'Alzheimer

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Les Québécois qui ont reçu un diagnostic de la maladie d’Alzheimer pourront faire une demande anticipée d’aide médicale à mourir dès le 30 octobre. À la façon d’un testament, ils pourront remplir formulaire en prévision du moment où ils ne pourront plus consentir aux soins. Réclamé depuis longtemps, cet élargissement est accueilli avec soulagement par des malades, même si des médecins ont des réserves sur sa mise en pratique.

Les personnes atteintes d’Alzheimer ou d’un autre trouble neurocognitif doivent continuer de socialiser et éviter à tout prix de s’isoler pour combattre leurs symptômes, plaide un chercheur et gériatre.

«Manger, bouger et socialiser, c’est le trépied qui maintient la fonction cognitive», plaide le Dr Thomas Tannou, chercheur et gériatre à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.

Selon un sondage Léger mené pour la Société Alzheimer de Montréal, 74% des Canadiens croient qu’il n’y a rien à faire pour prévenir la maladie d’Alzheimer, et 80% du grand public pense que les troubles neurocognitifs sont une composante normale du vieillissement.

Des données préoccupantes, selon la Société Alzheimer qui lance un appel à la prévention.

«Plus tôt on agit, plus tôt on pose un diagnostic, plus tôt on est capables de mettre en place des mesures d’atténuation du déclin cognitif», explique le Dr Tannou.

Photo Hugo Duchaine

Être proactifs

Ainsi, il appelle les Québécois à rester proactifs, à surveiller les symptômes, à ne pas se dire que c’est normal avec l’âge, et à aller consulter. Mais aussi, il croit que la société doit s’ouvrir aux malades souffrant de troubles neurocognitifs qui seront de plus en plus nombreux d’ici quelques années.

Selon lui, il faut combattre la stigmatisation des personnes atteintes de ces maladies. La honte ou la crainte des proches va souvent porter les malades à s’isoler et à rester à la maison. Mais c’est une erreur, dit le spécialiste.

«Plus on va s’isoler, moins on va stimuler ses fonctions cognitives [...] Il faut sortir et maintenir une vie sociale à tout prix», recommande-t-il.

Il a des patients atteints d’Alzheimer qui vont au restaurant, et au besoin ils font répéter. «Et c’est correct», poursuit le Dr Tannou.

Les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif, comme la maladie d’Alzheimer, ont une espérance de vie de 8 à 10 ans.

Médicaments à venir

L’importance d’un dépistage précoce et de maintenir ses capacités cognitives sera encore plus important dans les prochaines années grâce à l’arrivée de médicaments pouvant freiner ces maladies, poursuit le Dr Tannou.

Actuellement, Santé Canada évalue notamment un médicament, ayant déjà été approuvé aux États-Unis.

Il s’agit du donanémab. Il ne guérit pas la maladie d’Alzheimer, mais les premières études montrent qu’il pourrait freiner son développement dans le cerveau.

«On a espoir de pouvoir les prescrire», souligne le neurologue Ziad Nasreddine, qui a conçu le test MoCA, largement utilisé pour dépister la maladie d’Alzheimer.

Sans être miraculeux, de nouveaux médicaments pourraient repousser de quelques années la perte d’autonomie des malades, estime-t-il.

Vous pouvez consulter le guide du ministère de la Santé et des Services sociaux ici.

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