Suspensions à Bedford: Gélinas doit partir!

Enfin, les enseignants intimidateurs de l’école Bedford ont été suspendus. La directrice générale du Centre de services scolaire de Montréal (CSSM), Isabelle Gélinas, a jugé la situation suffisamment critique pour agir. Pourtant, il a fallu un rapport accablant d’un psychologue industriel, suivi d’une enquête alarmante, pour que ces mesures soient enfin prises. 

C’est un véritable cauchemar qui a perduré des années, alors que des signalements internes s’accumulaient sans qu’aucune action ne soit prise. Ce n’est que lorsque les médias – grâce au travail courageux de Valérie Lebeuf – ont exposé cette situation au grand jour, que les choses ont bougé. Même le ministre Bernard Drainville a dû intervenir personnellement en envoyant des accompagnateurs à l’école pour que M^me Gélinas daigne enfin réagir.

Absence

Cela soulève une question simple: à quoi a servi M^me Gélinas depuis son arrivée? La réponse est douloureusement évidente: à rien. Il suffit d’écouter son entrevue avec Patrick Lagacé en 2023, après la médiatisation du rapport. Voici quelques-unes de ses déclarations:

• «La réalité semble bien différente de ce qu’on dépeint.»

• «Ce sont des problèmes entre adultes sur la manière d’enseigner.»

• «Je ne dirais pas toxique [à propos du climat].»

• «Tout s’est beaucoup amélioré.»

Changement de cap

Or, en 2024, elle suspend ces mêmes enseignants qu’elle défendait avec tant d’aplomb l’an passé. Pourquoi ce revirement? En 2023, elle assurait que tout allait mieux, qu’il n’y avait ni pratiques religieuses problématiques ni climat toxique. Aujourd’hui, elle semble découvrir l’étendue du problème.

Son inaction a permis à des intimidateurs de sévir pendant deux ans de trop. Deux longues années où des enfants ont souffert dans un climat empoisonné. M^me Gélinas savait, et n’a rien fait. C’est impardonnable. La seule issue: elle doit démissionner.