Les prix risquent de continuer de grimper à l’épicerie en 2025, notamment ceux de la viande et des fruits et légumes, mais il existe des façons d’adapter son alimentation pour continuer à manger santé tout en économisant.
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Le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, explique que les protéines animales seront vendues plus cher au cours de l’année.
«Aux comptoirs des viandes, bœuf, porc et poulet, cette année, on s’attend à des hausses», dit-il, en entrevue à LCN.
«Dans le cas du bœuf, le cheptel bovin canadien est beaucoup plus petit», ajoute-t-il. «Il est de la même dimension qu’en 1987 et on a 15 millions de Canadiens de plus. Il y a un manque d’offre. Le bœuf est devenu carrément un produit de luxe.»
Dans le cas du porc, les bonnes aubaines qui ont marqué l’année 2024 pour le jambon et le bacon risquent de se faire plus rares cette année.
Pour le poulet et la dinde, la grippe aviaire pourrait avoir un impact sur les prix.
M. Charlebois avance donc qu’il pourrait être payant de se tourner vers les protéines végétales et les fruits de mer pour économiser.
«Il y a des gens qui s’intéressent de plus en plus aux lentilles et [aux] pois chiches par exemple», avance-t-il. «Même dans le cas des fruits de mer, on voit que les gens se disent que si ça coûte si cher, pourquoi [ne] pas se laisser tenter, parce que les prix sont relativement stables.»
«J’encourage souvent les gens à visiter une fois de temps en temps le comptoir des fruits de mer parce que vous allez être surpris. Il y a souvent de bonnes ventes pour ce qui est de ces produits-là.»
Du côté des fruits et légumes, outre les bananes dont le prix n’a pas beaucoup augmenté, l’année 2025 s’annonce également difficile.
«Le dollar canadien va vraiment compliquer la vie des importateurs», affirme Sylvain Charlebois. «Du mois de janvier jusqu’en avril, on importe beaucoup des États-Unis. Si on regarde les oignons, les brocolis et les choux-fleurs, par exemple, les prix commencent à augmenter.»
Le spécialiste de l’industrie agroalimentaire conseille donc aux consommateurs de visiter un peu plus souvent l’allée des surgelés.
«Le goût n’est pas le même, mais pour ce qui en est de la valeur nutritionnelle, c’est à peu près la même chose et vous allez avoir affaire à des prix beaucoup plus stables», explique-t-il.
Des produits moins chers en 2025
Ils se font rares, mais il existe des produits dont le prix est en diminution.
C’est le cas notamment du saumon et du thon en boîte.
«Ces deux produits-là sont moins chers qu’il y a cinq ans», indique M. Charlebois.
L’huile d’olive risque également d’être moins dispendieuse cette année, comparativement à 2024.
«On parle d’une réduction de 50%», avance-t-il. «Si vous allez à l’épicerie et que vous ne voyez pas votre huile d’olive préférée en rabais, allez ailleurs parce qu’elle l’est peut-être.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.