Les menaces de Donald Trump, qui a manifesté son intention d’annexer le Canada en utilisant la «force économique» des États-Unis, doivent être prises au sérieux, selon une diplomate qui croit qu’il faut «se préparer au pire».
• À lire aussi: Après la politique woke de Trudeau: Poilievre va gouverner pour l’Ouest canadien, prévient PSPP
• À lire aussi: Avez-vous plus d'argent dans vos poches depuis que Justin Trudeau est au pouvoir?
• À lire aussi: François-Philippe Champagne considère se lancer dans la course à la succession de Justin Trudeau
Louise Blais, qui est diplomate en résidence à l’École supérieure d’études internationales de l’Université Laval, a indiqué à l’émission Le Bilan qu’il fallait prendre le futur président américain «à ses mots».
«Moi, ce qui m’a frappée aujourd’hui, c’est le contexte dans lequel il a livré ses propos. Ce n’était pas une publication sur les réseaux sociaux, c’était vraiment une conférence de presse sérieuse sur les enjeux de sa présidence. À ce moment-ci, il faut arrêter la psychanalyse», a-t-elle déclaré.
Si elle croit qu’une annexion du Canada par les États-Unis est impossible, Mme Blais a affirmé que le pays devait se préparer à répliquer dans le cadre d’une guerre commerciale.
«Il faut se préparer au pire. On n’a pas le choix en ce moment. [...] Il faut quand même travailler ensemble avec les provinces, avec les entreprises, et s’assurer que dans les zones où on peut mettre en place des mesures, qu’on puisse pouvoir le faire, et il ne faut pas attendre», a-t-elle dit en évoquant que le Canada se trouvait maintenant dans une situation où il était «un adversaire des États-Unis».
«Il faut être fier du Canada, mais on a du retard un peu. C’est vrai qu’on a négligé notre défense, on a négligé la gestion de la frontière. On est en retard et on n’a pas de temps à perdre. Il ne faut pas attendre au mois de mai avec un nouveau gouvernement», a-t-elle poursuivi.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.