Voici comment rester en santé jusqu’à 100 ans de façon réaliste

Trente minutes de sport par jour, des protéines à tous les repas, un cercle d'amis: il est possible de rester en santé jusqu'à 100 ans. Le Journal vous propose des trucs simples et réalistes pour repousser la maladie et les secrets de centenaires sur leur longévité.

Voulez-vous vivre jusqu’à 100 ans? Le Journal a recensé les meilleures habitudes de vie à mettre en pratique pour rester en bonne santé le plus longtemps possible, et ce, de façon réaliste. Et bonne nouvelle: il n’est jamais trop tard pour commencer.

«Les gens ont encore un grand contrôle sur les années qui s’en viennent. Au Québec, on va vivre vieux, mais c’est plate de vivre vieux et malade. Il faut reprendre le contrôle de notre santé», plaide l'athlète Pierre Lavoie, qui favorise des trucs simples, atteignables et réalisables.

Le temps des résolutions du début d’année bat son plein. Or, les experts interrogés par Le Journal sont unanimes: il vaut mieux adopter des habitudes durables à long terme plutôt que de se fixer des objectifs ambitieux et irréalistes.

D’ailleurs, Le Journal est allé à la rencontre de plusieurs centenaires qui soulignent qu’une vie active, avec du bénévolat ou des loisirs, les a gardés en santé.

«Les habitudes de vie sont beaucoup plus puissantes qu’on le pense pour retarder le vieillissement», ajoute quant à lui le D^r Martin Juneau, cardiologue et directeur de l’Observatoire de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal.

Les gènes ont peu d’impact

«On n’est pas condamnés par nos gènes. Ils vont s’exprimer selon notre environnement», assure-t-il, ajoutant que la génétique ne compte que pour 10% à 20% de l'équation.

Mais il n’y a pas de recette miracle. Pour rester en santé longtemps, quelques habitudes sont incontournables: être actif, bien manger, garder un poids santé. Le Journal vous présente les meilleures astuces pour mettre toutes les chances de votre côté afin de vivre vieux, en santé, sans devoir avoir un régime de vie d'athlète olympique.

C'est d'autant plus important, alors que le budget du réseau de la santé du Québec atteint un sommet «intenable», de l’aveu même du ministre Christian Dubé. En seulement six ans, il a explosé de 50% pour atteindre 60 milliards $ cette année.

Au printemps prochain, une politique nationale de la prévention pour vieillir en santé sera lancée dans l’espoir de désengorger le système. Et ça presse, pense Pierre Lavoie, qui a fondé le Grand défi qui porte son nom.

«Le système médical a atteint un niveau insoutenable [...] Le citoyen doit se prendre en main.» Il appelle le gouvernement à faire preuve de stratégie, d’imagination et d’audace.

Vieux, mais malades

L’espérance de vie au Québec s’est beaucoup allongée dans les dernières années, mais la santé des aînés est souvent minée par la maladie plusieurs années avant de mourir (voir tableau). Pour une femme, l’espérance de vie en santé est de 71 ans, alors qu'elle est de 69 ans chez un homme, souligne le D^r Juneau. 

Malgré tout, la vie réserve parfois de mauvaises surprises.

«Il y a un élément de chance», reconnaît le gériatre et épidémiologiste, Quoc Nguyen. S’il lui est impossible de promettre à un patient qu'adopter de meilleures habitudes de vie le tiendra loin des maladies, on verra néanmoins une diminution à l’échelle de toute la société.

«Si tu augmentes le risque ou tu le diminues, tu ne l’élimines pas», rappelle Sylvie Belleville, directrice du Réseau québécois de recherche sur le vieillissement

« Mais les facteurs de protection repoussent les maladies. Ça, c’est important, et ça laisse des années de qualité de vie», poursuit-elle.

Pas besoin d’être parfaits dans tout, rassure cette dernière qui prône le gros bon sens au quotidien.

«Plus on se prépare tôt, mieux c’est. Mais il n’est jamais trop tard», conclut M^me Belleville.