Rouge et Or: mission accomplie pour une ligne offensive plus unie qui voulait faire oublier la saison difficile de l'an dernier

Malgré la présence de quatre partants de l’édition 2023, la ligne offensive du Rouge et Or de l’Université Laval présente un tout nouveau visage cette saison.

À l’instar de l’unité offensive au complet, les gros bonhommes ont connu une saison 2023 qui ne passera pas à l’histoire. Difficulté à courir le ballon et le quart-arrière Arnaud Desjardins qui devait sauver sa vie régulièrement sont deux des aspects qui clochaient.

Dès le retour au boulot en janvier, les joueurs de ligne offensive savaient qu’il n’était pas question de vivre une autre saison similaire. «On savait qu’on devait rebondir et répondre à l’appel, résume le garde Alexendre Masri-Fliss. La ligne offensive a toujours été une force à Laval et notre performance l’an dernier était inacceptable. On ne peut pas se permettre une performance et un effort moyen quand tu choisis Laval. C’est plus gros que seulement nous comme unité.»

Terminé les objectifs individuels

Le travail d’équipe fait une grande différence aux yeux du garde Samuel Quevillon. «Il n’y a pas d’objectifs individuels qui viennent brouiller les cartes cette saison, explique-t-il. Les cinq gars jouent main dans la main au lieu de se baser sur le talent individuel de chacun. La chimie est meilleure et c’est plus plaisant. Il y a de beaux liens qui se forment.»

Les schémas offensifs sont beaucoup mieux maîtrisés. «On travaille depuis janvier et nos connaissances du système sont meilleures, ce qui nous permet de connaître moins de hauts et de bas. Notre quotient de football est plus élevé. Installer les systèmes de jeu dès janvier a été très utile.»

«La saison a été un échec et on s’est regardé dans le miroir sans chercher d’excuses, de poursuivre l’étudiant en administration des affaires. Nous n’étions pas capables de courir. Notre quart-arrière a subi trop de pression et s’est fait trop frapper.»

Si l’attaque terrestre connaît plus de succès que l’an dernier et pointe au 1er rang du RSEQ, Masri-Fliss souligne l’apport de tout le monde. «La course, c’est l’affaire de 12 joueurs, souligne-t-il. Les receveurs prennent une fierté à bloquer, aspect qu’on avait perdu l’an dernier. Les joueurs de ligne sont meilleurs et nous avons de bons centres arrières physiques.»

Leader par l’exemple

Au centre de cette ligne offensive, on retrouve le capitaine Étienne Cloutier. Pas le joueur le plus exubérant, le produit des Titans de Limoilou prêche toutefois par l’exemple et ses coéquipiers n’ont pas le choix de marcher dans son sillon.

«Étienne est notre général, illustre Quevillon. Il possède une éthique de travail irréprochable. Je ne pourrais pas aspirer à ça même en mettant tous les efforts nécessaires. En 15 ans de football, je n’ai jamais vu un gars avec une telle éthique de travail.»

«Étienne relie les cinq joueurs de ligne offensive, de poursuivre le produit des Spartiates du Vieux Montréal qui représente un cas incertain pour le match de dimanche contre McGill en raison d'une blessure à une épaule. Chacun à son rôle. Parce qu’on provient de milieux différents, je ne pensais pas qu’Étienne deviendrait un très bon ami quand je suis arrivé à Laval en 2020, mais c’est le cas. Nous avons tellement travaillé ensemble.»

Masri-Fliss abonde dans le même sens. «Étienne est un bon leader, souligne-t-il, et il n’y a personne dans le circuit qui connaît mieux son cahier de jeux que lui.»

Gestion du bruit

Justin Éthier a particulièrement apprécié la prestation des gros bonhommes à Montréal. «Je n’aurais pas pu demander mieux, a affirmé le coordonnateur offensif lavallois. La communication et la discipline sont bonnes. On a écopé d’une seule punition pour procédure illégale et c’était l’erreur d’un receveur. Même chose pour la punition pour avoir pris trop de temps à remettre le ballon en jeu qui n’était pas reliée au bruit.»

«La gestion du bruit est une grande satisfaction, d’ajouter Éthier, compte tenu que ça avait été un désastre la fois précédente.»

Éthier n’a pas de soucis que l’unité offensive lève le pied, dimanche, contre McGill. «J’ai zéro inquiétude que les gars prennent ce match à la légère. Ils ont pris chaque adversaire au sérieux cette année.»