Des dizaines de détenues du secteur féminin de la prison de Québec seront transférées à l’Établissement de détention Leclerc de Laval de façon temporaire pour décharger les agents correctionnels.
La nouvelle en a surpris plus d’un lors de son annonce par le ministère de la Sécurité publique (MSP) en fin de journée mercredi.
Peu de détails ont d’ailleurs été divulgués aux employés du Centre de détention de Québec – qu'on appelle communément la prison d’Orsainville – jusqu’à maintenant.
«C’est quelque chose qui avait été discuté en juin dernier pour faire face aux problèmes de main-d’œuvre de la période estivale», explique le président national du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Mathieu Lavoie.
«On pensait que c’était mort au feuilleton. Le ministère disait alors que c’était impossible à faire», ajoute-t-il, étonné.
Au total, une cinquantaine de femmes seront donc transférées à l’Établissement Leclerc au cours de la semaine prochaine.
La fermeture, pour une durée indéterminée, vise à diminuer le temps supplémentaire obligatoire des agents correctionnels de la prison d’Orsainville.
Des solutions plus simples
Une dizaine d’autres femmes, en attente d’une comparution, seront d’ailleurs déplacées dans un autre secteur du Centre de détention de Québec avoisinant celui dédié aux membres du Blood Family Mafia (BFM) «pour faciliter la poursuite de leurs procédures judiciaires et du contact avec leurs avocats», indique de son côté le MSP.
«On l’a déjà vu par le passé, d’avoir des hommes et des femmes détenus à proximité les uns des autres, c’est dysfonctionnel», déplore M. Lavoie.
Le ministère de la Sécurité publique affirme que ces changements s'inscrivent dans une «optique d'efficience organisationnelle».
«On a l’impression que c’est une réponse en panique à un problème qui a des solutions beaucoup plus simples pour alléger la tâche», rétorque le syndicaliste.
M. Lavoie donne notamment comme exemple de transférer les visioconférences directement au palais de justice ou de renvoyer la gestion de la sécurité de la Cour municipale à la police de Québec.
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