Meurtre d’un quinquagénaire à Longueuil: le suspect avait un comportement inquiétant dans les derniers mois

Le sexagénaire accusé d’avoir tué son voisin mercredi soir à Longueuil aurait eu d’inquiétants comportements dans les derniers mois, ce qui laisse croire à des problèmes de santé mentale, selon le voisinage.

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«Mardi soir, Guy a crevé les pneus des voisins. La police aurait dit qu’elle ne pouvait rien faire pour ça. Je me suis demandé s’ils attendaient qu’il tue quelqu’un pour agir. Le lendemain, Patrick est mort...», confie au Journal Sylvain Carrier, propriétaire du triplex où s’est déroulé le drame sur la rue Saint-Gérald.

Guy Durocher, 68 ans, a comparu, vêtu d’une combinaison blanche, jeudi après-midi au palais de justice de Longueuil. Il est accusé du meurtre au deuxième degré de Patrick Synnott, un père de famille.

«Personne me demande si je suis coupable ou pas coupable?» a-t-il rétorqué à la juge Dannie Leblanc depuis des bureaux de la police de Longueuil d’où il a comparu par vidéoconférence.

Chicane de pneus crevés

Le sexagénaire aurait poignardé à mort son voisin de 56 ans à la suite d’une dispute qui a dégénéré.

M. Synnott a été transporté en centre hospitalier mercredi soir, où il est décédé quelques heures plus tard.

Guy Durocher a quant à lui été arrêté sur les lieux par les policiers. Le sexagénaire n’a pas d’antécédents criminels, mais la police confirme avoir déjà eu à intervenir dans cet immeuble.

Durocher habitait au deuxième étage du triplex et Patrick Synnott au rez-de-chaussée, a confirmé leur propriétaire.

Par ailleurs, la veille du drame, les agents se seraient même rendus sur les lieux, pour un conflit en lien avec des pneus crevés. Notons que Durocher est également accusé de méfait en lien avec cet événement.

Il ne le payait plus

Le propriétaire du triplex insiste pour dire que Guy Durocher était un «bon locataire» depuis plus d’une dizaine d’années. Selon lui, sa santé mentale s’est vite détériorée au cours des derniers mois.

«Ç’a commencé en mai environ. Guy me disait qu’il entendait des voix et qu’il venait de passer un mois en psychiatrie. Je n’ai jamais eu de problèmes avec avant», soupire Sylvain Carrier, toujours sous le choc.

D’ailleurs, son locataire aurait même arrêté de payer son loyer depuis l’été.

Guy Durocher, qui demeure détenu, sera de retour en cour en mars prochain pour la suite des procédures.

Il s’agit du premier meurtre à survenir dans la grande région de Montréal et du deuxième dans la province depuis le début de l’année.