Le maire risque de braquer la population

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En annonçant que la taxe sur l’immatriculation va tripler en 2025, le maire Bruno Marchand prend un risque immense. C’est celui de braquer encore plus la population de Québec contre le transport en commun et le tramway.

Bien sûr, une telle décision, qui s’inscrit dans un contexte économique difficile pour les contribuables, risque aussi de coûter sa réélection à M. Marchand l’an prochain. Alors qu’une majorité de citoyens souhaitent un changement à la mairie, selon notre récent sondage Léger, il n’aide pas sa cause en privilégiant une mesure aussi impopulaire.

Il s’agit par conséquent d’une décision courageuse de la part d’un maire qui souhaite faire la lutte à la congestion. M. Marchand a raison: on ne peut plus continuer ainsi et il faut freiner la tendance vers l’automobile en offrant des solutions de rechange. C’est le rôle d’une Ville.

Le rôle du maire consiste aussi à multiplier les efforts dans le but de susciter l’adhésion envers le transport collectif. L’une des façons d’y parvenir consiste à améliorer l’offre de service, comme il compte le faire dans les couronnes ouest et nord, avec cette hausse de taxe.

Contexte à évaluer

En contrepartie, donner un coup de barre pour favoriser le développement du transport en commun se planifie en tenant compte du contexte propre à chaque ville.

À Québec, l’appétit envers le transport en commun est minime, comparé à Montréal par exemple. Et on ne peut pas en vouloir aux gens de Québec pour cela.

Depuis toujours, le service qu’on leur offre, à part sur les parcours les plus achalandés, demeure lent et inadéquat. Il donne rarement envie de l’utiliser quand on habite en banlieue.

Il est vrai qu’en améliorant l’offre de service, ce à quoi servira l’augmentation, plus de citoyens pourraient être tentés de prendre l’autobus dans les secteurs visés.

Mais sur l’ensemble du territoire, bien des citoyens auront l’impression que le maire leur rentre une taxe dans la gorge sans pour autant profiter de quelconques retombées.

Donc était-il nécessaire d’y aller aussi fort pour marquer un virage? M. Marchand aurait-il pu se battre davantage pour obtenir plutôt une meilleure contribution du gouvernement du Québec, comme le font les maires de la couronne nord de Montréal? Cela lui aurait évité de refiler une aussi grosse bouchée aux contribuables de Québec.

Quand la population a l’impression que le maire lui impose des décisions, n’écoute plus et a baissé les bras face au gouvernement, son adhésion devient difficile, voire impossible, à obtenir.

On se retrouve avec une population encore plus divisée entre le centre et les banlieues. Le poids politique de Québec s’en trouve affaibli.

Absence du maire

En tournée médiatique pour défendre cette hausse de taxes, M. Marchand brillait par son absence, hier, à l’Assemblée nationale. Pour les consultations particulières du projet de loi préparant la création de la future agence de transports, il avait délégué son directeur général.

Pourtant, étant donné les impacts que pourrait générer la création de cette agence sur le projet de tramway de Québec et sur les pouvoirs des villes, sa présence était incontournable. La mairesse de Montréal y a d’ailleurs participé en visioconférence. Une autre belle occasion ratée pour un élu dont le sens du timing fait visiblement défaut.

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