Le Canadien est dans le «mix»... et même en séries mardi: comment les experts expliquent-ils cet improbable revirement?

1 day ago 10

Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!

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Après des années de vache maigre, il y a quand même de quoi sourire un peu. Même s’il reste encore une demi-saison à jouer et qu’on est très loin de la coupe aux lèvres (ou, dans ce cas-ci, «d’une qualification pour les séries aux lèvres»).

D’ailleurs, rien ne garantit que le CH n’ait pas déjà été dépassé au classement par un de ses plus proches poursuivants au moment où vous lirez ce texte, tant la course est serrée et risque de le demeurer pendant un moment.

Merci à la Métropolitaine!

Mais qu’est-ce qui explique cet incroyable revirement de situation, après un début de saison où presque rien n’allait, hormis la tenue individuelle de certains joueurs, dont Cole Caufield ou Lane Hutson?

Lane Hutson contre les Penguins au Centre Bell, en décembre dernier. Photo MARTIN CHEVALIER

Le Journal a demandé l’avis d’experts du hockey, que vous pourrez lire plus bas.

Une chose demeure toutefois certaine: si le Canadien peut se réjouir d’avoir signé huit victoires à ses 10 derniers matchs, il peut aussi remercier quelques-uns de ses adversaires, et notamment ceux de la Métropolitaine.

Depuis la création des nouvelles sections de la LNH, en 2013, jamais la Métropolitaine n’a compté autant d’équipes ayant un rendement de ,500 ou moins en date du 7 janvier.

Elles sont cinq, présentement, pendant que Montréal n’est que légèrement au-dessus de cette barre symbolique avec sa fiche de 19-18-3, qui lui donne 41 points et le deuxième laissez-passer donnant accès aux séries dans l’Est.

Un mirage?

Et bon: être virtuellement en séries, un 7 janvier, c’est une chose. Y être officiellement, à la mi-avril, c’en est une autre.

Pour ce faire, le Canadien devra maintenir un rythme de victoires effréné. L’an dernier, l’ultime équipe qualifiée pour les séries, dans l’Est, avait totalisé 91 points. On peut s’imaginer que ce sera légèrement moins cette saison, soit environ 87.

Le CH devra donc au minimum récolter 46 points dans les 42 prochains matchs. C’est cinq de plus que ce qu’il a obtenu dans ses 40 premiers... notamment grâce à une improbable séquence de huit victoires en 10 rencontres, faut-il rappeler.

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Le retour de Patrik Laine

La renaissance du CH s’est entamée lorsque Patrik Laine a enfin disputé son premier match dans l’uniforme bleu, blanc et rouge, au début de décembre. Même s’il n’a pas retrouvé son erre d’aller, n’ayant pas joué depuis un an, le Finlandais a inscrit ses huit buts en avantage numérique. «Il a revigoré cette équipe. On l’a senti dès le départ, les joueurs en ont donné plus», observe Mathieu Chouinard, analyste à TVA Sports. «Ç’a rallumé une flamme», renchérit l’ancien gardien du CH Jocelyn Thibault. Vivement qu’il se remette de sa grippe.

Patrik Laine Getty Images via AFP

L’arrivée d’Alexandre Carrier

La séquence de huit victoires en 10 parties coïncide avec sa venue. Le vétéran de 28 ans n’est pas flamboyant, mais il a stabilisé la défense du CH. «Il y avait des défenseurs qui n’étaient pas dans la bonne chaise. Il y en avait qui jouait trop de minutes», rappelle Thibault. Celui qui en profite le plus est probablement Kaiden Guhle. Maintenant en santé et aux côtés de Carrier, il affronte les meilleurs trios adverses avec aplomb. Le directeur général Kent Hughes a réalisé un vol en faisant son acquisition de Nashville contre Justin Barron. «Tu rebâtis avec le repêchage et avec des petits échanges comme celui-là. Il faut des défenseurs de la trempe de Carrier pour gagner la coupe Stanley», assure Alexandre Daigle, analyste à TVA Sports.

Alexandre Carrier a rapidement trouvé sa place chez le Canadien. Getty Images via AFP

L’émergence de Jakub Dobes

Difficile de faire meilleure impression. Le gardien tchèque a blanchi les champions en titre de la coupe Stanley à son baptême de la LNH en Floride avant de battre l’Avalanche du Colorado. «L’équipe est en confiance quand il est là. Il a faim», soutient Daigle. Contrairement à Cayden Primeau, Dobes donne une chance aux siens de gagner quand Samuel Montembeault obtient un congé. «Avec le retour en santé de Laine, l’arrivée de Carrier, qui est supérieur à Barron, et la décision d’envoyer Primeau à Laval et de rappeler Dobes, le Canadien s’est amélioré dans les trois facettes du jeu», résume un recruteur de l’Est.

Jakub Dobes Getty Images via AFP

Une défensive plus fiable

«La lacune qui sautait au jeu, c’était la défense. La chaîne débarquait, évoque un recruteur de l’Ouest. Les joueurs étaient perdus dans leur zone, ce qui ne rendait pas la tâche des gardiens facile.» Combien de fois Martin St-Louis a admis que ses protégés s’étaient tirés dans le pied? Trop souvent. Depuis quelques semaines, le CH «limite les chances de l’enclave, les chances de qualité et protège plus le devant du filet», note Thibault.

Kaiden Guhle Photo Martin Chevalier

L’éclosion de Lane Hutson

Évidemment, on ne peut pas parler de la défensive sans prononcer le nom de Lane Hutson. Ses 30 points en 40 matchs (un sommet chez les recrues de la LNH avant les matchs de mardi) sont impressionnants. «Personne ne pensait qu’il allait être aussi constant. Souvent, les autres équipes vont s’ajuster. Mais encore hier, il est parti de sa zone, il a débordé et il est arrivé seul devant le gardien. Il n’y a pas beaucoup de défenseurs qui peuvent faire ça dans la LNH et Montréal en a un», a applaudi Daigle. Le jeu défensif de Hutson retient également l’attention. «C’est incroyable comment avec sa vitesse il est capable d’éviter d’être frappé. Et son jeu de pieds lui permet d’enlever la rondelle à l’adversaire», remarque Félix Séguin, descripteur à TVA Sports.

Lane Hutson décochant un tir sur Ilya Sorokin, des Islanders de New York. Photo Martin Chevalier

Patience

Les dirigeants du Canadien n’ont pas appuyé sur le bouton panique et n’ont pas cédé à la pression quand la soupe était chaude. Kirby Dach commence à cumuler les points, Emil Heineman sort de sa coquille et Jake Evans est un rouage important. «Si tu échanges des gars trop vite, tu vas avoir des problèmes et ce sera toujours à recommencer», prétend Daigle.

Kirby Dach (à gauche) est félicité par Alex Newhook. Getty Images via AFP

Résilience

Au cours des quatre derniers matchs, le CH est revenu trois fois de l’arrière en troisième période pour l’emporter (à Las Vegas, à Denver et à Vancouver). «C’est nouveau, parce que c’était une équipe qui abandonnait complètement depuis le début de la saison», indique Séguin.

Confiance

Chaque petit succès individuel permet de développer une confiance collective. Et le dernier et long voyage a certainement aidé. «Sur la route, tes succès reposent sur tes chums et le système de l’équipe, rien d’autre», souligne Thibault. La confiance, c’est aussi l’attitude de St-Louis quand Cole Caufield écope d’une mauvaise pénalité en fin de troisième période face aux Canucks. «Le classique coach des années 1990 n’aurait pu faire jouer Cole. Martin a compris que Cole peut te faire gagner et tu le chicaneras plus tard. Cole savait qu’il avait fait une erreur et il voulait se reprendre», dit Daigle.

Cole Caufield a marqué contre l'Avalanche, samedi dernier. Getty Images via AFP

Constance

Depuis le début de la campagne, les Brendan Gallagher, Montembeault, Hutson et Caufield jouent avec une certaine constance. Mais c’est le nom du capitaine qui revient le plus souvent dans les discussions. «Nick a été incroyable lors du dernier voyage. Il a joué contre les meilleurs joueurs de la ligue, comme Nathan MacKinnon, Nikita Kucherov, Aleksander Barkov et Jack Eichel. Non seulement il les a tenus, mais il a dominé offensivement et il a un point par match», mentionne Chouinard. Reste maintenant à voir si Suzuki et le CH pourront poursuivre sur cette lancée.

Nick Suzuki a 41 points en 40 matchs cette saison. Getty Images via AFP

Avec la collaboration de Benoît Rioux

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