Infidélités et problèmes de consommation: Judith Bérard lève le voile sur sa relation avec Éric Lapointe

La relation entre Judith Bérard et Éric Lapointe a été complexe et tumultueuse, marquée par les infidélités et problèmes de consommation du rockeur. Mais elle aura tout de même eu un dénouement heureux. «C’est le jour où je l’ai laissé qu’il est devenu sobre», confie la chanteuse qui s’apprête à lancer son autobiographie, Invisible. 

L’idylle entre Judith Bérard et Éric Lapointe n’aura duré que deux ans, elle prend tout de même beaucoup de place dans cet ouvrage attendu sur les tablettes des libraires mercredi. Et n’allez pas croire que Judith Bérard se sert de sa plume pour régler ses comptes avec le rockeur ou encore dénigrer son ancienne flamme.

«Éric a lu des passages du livre, son manager l’a lu au complet. Je n’allais rien sortir sans son approbation parce que mon but n’est pas de lui nuire. Et Éric m’a appelée pour me dire qu’il assume et comprend tout ce que j’ai écrit dans ce livre. Il m’appuie à 100% dans cette démarche», précise Judith Bérard en entrevue avec Le Journal.

On sent d’ailleurs son ton s’empreindre de tendresse chaque fois qu’elle prononce le nom du rockeur. Les deux chanteurs n’ont pas coupé les ponts, s’échangeant toujours appels et messages de manière sporadique, histoire de prendre des nouvelles l’un de l’autre.

«Je l’aime encore»

Mais Judith Bérard préfère ne pas le voir. Du moins pour l’instant.

«Je pourrai aller le voir quand je ne l’aimerai plus. Mais je l’aime encore d’amour. Je sais que je suis dépendante affective et Éric, c’est ma drogue et je dois me guérir. Alors je ne peux plus me permettre de le voir, je suis encore trop fragile», avance Judith Bérard, émue.

Cette dépendance, elle la décline en différents chapitres dans Invisible, ses déboires amoureux ayant en quelque sorte inspiré le titre de cet ouvrage. Car Judith Bérard le reconnaît, elle s’est régulièrement effacée pour plaire à ses conjoints.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a mis en veilleuse ses carrières autant de chanteuse que de comédienne, elle qui transporte les lecteurs dans les coulisses de comédies musicales telles que Cindy, Jeanne la Pucelle ou encore Starmania au gré des pages de son autobiographie. Plutôt que de polir son étoile, elle l’a laissée se ternir pour suivre l’amour ici et là, aussi loin que l’Italie.

Violence conjugale

Plusieurs de ces relations ont toutefois connu un dénouement triste, voire tragique. Judith Bérard détaille en effet dans Invisible deux épisodes de violence conjugale subis aux mains d’un homme qu’elle désigne par le nom fictif «Harrison». C’est finalement au terme du second – où elle a été rouée de coups de pied – qu’elle a pris la fuite et a dénoncé son bourreau aux autorités policières.

Mais à la lecture de ces passages, une question se pose: pourquoi Judith Bérard a-t-elle ensuite accepté de partager sa vie avec Éric Lapointe, lui qui a plaidé coupable à des accusations de voie de fait sur une femme?

«La plupart des hommes violents disent qu’ils ne sont pas coupables. Mais Éric, lui, aux premiers instants, il a avoué ses torts. Il a merdé, il l’a reconnu, et il s’est excusé. Il a fait face à la justice avec honnêteté. Alors je savais qu’il ne le referait pas», explique Judith Bérard, précisant du même souffle que le rockeur n’a «jamais» levé la main sur elle.

• Le livre Invisible sera disponible à compter du 16 octobre.
  

Extrait d’Invisible

C’est vrai qu’il y en a eu plusieurs, des dernières nuits avec Éric.

La dernière des dernières était toujours la plus belle.

Tiens, je vous raconte celle-ci. Elle m’a beaucoup fait réfléchir.

15 octobre 2023.

Notre histoire était finie. Mais ses enfants voulaient me voir. Encore. Et que je les borde une dernière fois.

Alors, Éric m’a invitée à venir chez lui, et à dormir chez lui.

Nous avons mangé ensemble, nous avons passé la soirée ensemble, et, ce soir-là, exceptionnellement, nous sommes montés nous coucher ensemble. Il m’a prise dans ses bras, il a tendrement posé sa grosse patte sur ma tête et s’est endormi, aussi facilement et aussi paisiblement que ses garçons.

Le plus doucement possible, pour ne pas déranger son sommeil, j’ai passé de longues minutes à toucher sa peau, si douce, à respirer son odeur, qui me plaisait tant, et je suis restée éveillée pour que ce moment dure encore et encore...

Au matin, comme d’habitude, Éric descend pour faire ses mots croisés. Puis il remonte me réveiller gentiment avec un verre d’eau.

— Je t’ai préparé du café.

Dans la cuisine, je me réjouis de la bonne humeur de tout le monde.

Je regarde le chien qui va de l’un à l’autre chercher une caresse.

On croirait un matin de Noël chez une famille parfaite.