Après 20 ans au sein de l'équipe nationale de patinage de vitesse, Ivanie Blondin vit de nouvelles expériences qui gardent sa motivation intacte

Double médaillée olympique à Pékin, championne du monde à cinq reprises et âgée de 34 ans, la patineuse de vitesse Ivanie Blondin a toujours le feu sacré.

Présente à Québec pour le championnat canadien, Blondin a remporté l’or au 1000m et au 1500m ainsi que le bronze au 500m au sortir d’une saison de cyclisme où elle portait les couleurs de la formation américaine Goldman Sachs ETFs Racing.

Elle a fait l’impasse sur le départ groupé qui concluait les nationaux dimanche, puisqu’elle est déjà qualifiée en vertu de sa médaille d’argent au mondial de l’an dernier à Calgary.

L’an dernier, elle avait tenté sa chance aux nationaux de courte piste, sport où elle avait fait ses débuts à l’âge de 14 ans, avant de se tourner vers la longue piste six ans plus tard.

«C’est important que je touche à autre chose que le longue piste pour garder ma motivation, a-t-elle expliqué. C’était avec le même objectif que j’ai participé aux nationaux de courte piste l’an dernier.»

«Après 20 ans, c’est beau le patin, mais j’ai besoin d’autre chose comme athlète, de poursuivre la Franco-Ontarienne. Il y a d’autres façons de s’entraîner pour préparer ma saison en longue piste.»

Le printemps dernier, de retour d’Allemagne où elle a pris part au championnat mondial toutes distances à Inzell du 7 au 10 mars, Blondin n’a passé que trois heures chez elle à Calgary, avant de sauter dans un autre avion pour rejoindre son équipe de cyclisme.

«Cet été, il y a eu deux moments où je me suis sentie fatiguée, a-t-elle mentionné. Nous avons toutefois connu du succès. J’étais en pleine forme aux nationaux. Je n’ai jamais arrêté.»

Une épreuve qui lui va comme un gant

Avec la formation américaine, Blondin et ses coéquipières ne font que des critériums, épreuve qui cadre parfaitement avec son style. «Je suis une bagarreuse, résume-t-elle. C’est une discipline difficile et unique. Ça joue du coude et ça ressemble au départ groupé. Quelques chutes m’ont fait perdre pas mal de peau, mais je n’ai pas subi de fracture.»

Avec l’objectif de remporter des podiums dans plusieurs épreuves sur le circuit de la Coupe du monde qui débutera en novembre au Japon ainsi qu’au mondial, Blondin n’est pas certaine si elle poursuivra le vélo l’été prochain.

«Ça va être une année olympique et je dois faire attention de ne pas subir une blessure sérieuse, explique-t-elle. Il y a aussi le fait que notre équipe va possiblement perdre son commanditaire principal. Je ne sais pas si une autre entreprise va prendre la relève ou si je pourrais me trouver une autre équipe.»

Blondin sera assurément aux Jeux de Milan–Cortina-d’Ampezzo, mais elle ne regarde pas plus loin. «Je pourrais peut-être prendre ma retraite après les Jeux, a-t-elle évoqué. Je souhaite aussi fonder une famille.»

Victoire pour Valérie Maltais

En l’absence de Blondin, Valérie Maltais était la grande favorite du départ groupé. Championne en titre du classement cumulatif de la Coupe du monde au départ groupé, Maltais s’est imposée devant Gabrielle Jelonek.

Chez les hommes, Hayden Mayeur a remporté l’or. David La Rue a terminé en quatrième place.