Who is René Lévesque?

3 weeks ago 13

Vous savez à quel point je m’inquiète de la précarité du français au Québec.

J’en parle dans mes chroniques du Journal, dans mon émission à QUB (maintenant au 99,5 FM), dans mes chroniques à LCN.

J’ai toujours l’espoir que la nouvelle génération va reprendre le flambeau.

Mais cette semaine, j’ai été profondément découragée: je me suis fait répondre par une jeune gérante de restaurant qu’il y avait deux langues officielles au Québec.

Mais bordel, qu’est-ce qu’on leur apprend à l’école, aux jeunes Québécois?

Frapper un mur

J’espère que le nouveau cours obligatoire de Culture et citoyenneté québécoise (qui remplace l’imbuvable cours d’Éthique et culture religieuse) va marteler dans les jeunes cerveaux: «Il n’y a qu’UNE seule langue officielle au Québec. C’est le français. Il n’y en a pas deux. Il n’y en a qu’UNE.»

Cette semaine, je me pointe au service au volant d’une chaîne de restauration rapide. «Hi, what’s your order?», me dit la voix à l’interphone. «En français!», que je réponds. «I speak English», me dit à nouveau la voix à l’interphone. J’ai tenu bon et placé ma commande en français, tentant de me faire comprendre de peine et de misère. Mais arrivée à la fenêtre pour récupérer ma commande, j’ai exigé de parler à la gérante. «Pourquoi engagez-vous des unilingues anglophones?», lui ai-je demandé. «Il y a deux langues au Canada, le français et l’anglais. L’employé parle anglais, il n’y a donc pas de problème», m’a-t-elle répondu avec arrogance, comme si c’était moi le problème. Quand je lui ai expliqué qu’il n’y avait que le français, elle m’a regardée comme si c’était la première fois qu’elle entendait parler de ça. Coudonc, comment quelqu’un peut passer toute sa scolarité dans le système scolaire québécois et ne pas avoir appris cette information de base?

Comme j’ai un ado qui raffole de frites dorées, je suis retournée au même service à l’auto trois jours plus tard. C’était pire! Il n’y avait plus aucun employé qui parlait français, même pas de gérant! Les employés n’étaient même pas capables de dire «bonjour»! Quand je me suis plainte, les deux employées m’ont regardée comme si j’étais une extraterrestre: «We speak English here.»

Si les compagnies de restauration rapide veulent engager des unilingues anglais car elles font face à une pénurie de main-d’œuvre, qu’elles les placent en cuisine, à retourner des boulettes de viande et tremper des patates dans l’huile bouillante! Mais pas au service à la clientèle! Ce n’est absolument pas normal, ni acceptable, qu’en 2024 au Québec, on engage des gens sans même leur apprendre à dire «bonjour», «merci», «frites» ou «au revoir».

L’année Lévesque

C’est bien beau inaugurer une murale en hommage à René Lévesque, comme on l’a fait la semaine dernière, mais ça ne sert à rien si on n’est pas capable de lire ce qui y est écrit: «Que s’affirme un peuple libre qui puisse exprimer en français, avec son accent à lui, toutes les dimensions du monde d’aujourd’hui.»

C’est un extrait d’un discours de Lévesque à l’Assemblée nationale française en 1977.

Quarante-sept ans plus tard, on aboutit à «Hi, what’s your order?», 47 ans plus tard, on frappe un mur!

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