Victime de vol et séquestration en 2011: un bijoutier se désole de voir que son assaillant ne saisisse pas l'occasion de se réhabiliter

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Un joaillier de Lévis dont la vie a été chamboulée pendant des années à la suite d’un vol et d’une séquestration dont il a été victime en 2011 se désole de voir aujourd’hui que celui qui lui a fait vivre l’horreur n’a jamais su se réhabiliter pour mener une vie honnête.

Pierre Mercier, propriétaire de la Joaillerie Mercier du secteur de Saint-Jean-Chrysostome, n’oubliera jamais la nuit du 8 au 9 septembre 2011. Jonathan Dontigny, qui venait de passer sept années derrière les barreaux, a vite retrouvé ses mauvaises habitudes en ciblant la joaillerie de M. Mercier pour y commettre son prochain crime. À ce moment, il était en liberté illégale.

Le bijoutier a passé la nuit entière séquestré dans son commerce, alors que Dontigny et ses complices dévalisaient sa bijouterie pour plus de 85 000$.

Des documents des libérations conditionnelles obtenus par Le Journal montrent que le voleur, aujourd’hui âgé de 38 ans, multiplie les allers-retours en prison depuis 2005, notamment pour divers dossiers où la violence a souvent été employée.

Lors de chacune de ses libérations d’office, Dontigny n’a jamais saisi la chance de se remettre dans le droit chemin. Sa dernière libération d’office remonte au 27 décembre 2023. Dès le mois suivant, il a échoué à respecter ses conditions en se retrouvant en liberté illégale.

Plus d’une dizaine d’années après avoir été victime de vol et séquestration, Pierre Mercier se sort à peine des dettes entraînées par un vol. Pendant ce temps, son bourreau multiplie les séjours en prisons et les bris de probation.

Jonathan Dontigny Photo tirée du Facebook de Jonathan Dontigny

«Il ne s’est pas dompté, ç’a bien l’air», laisse tomber le bijoutier dont le commerce se trouve toujours sur l’avenue Taniata, dans le secteur de Saint-Jean-Chrysostome.

M. Mercier se souvient encore du moment où Dontigny a reçu sa peine au palais de justice.

«Lorsqu’il a reçu sa sentence de sept ans, on m’a demandé si j’étais satisfait de la condamnation. J’avais répondu que non. Pas parce que je voulais qu’il fasse plus de temps, mais parce que j’ai un gars du même âge et je trouvais ça triste de voir ça», poursuit-il.

Des occasions manquées

En apprenant aujourd’hui qu’il n’a jamais été en mesure de reprendre le droit chemin malgré de nombreuses opportunités, M. Mercier se sent moins empathique.

«C’est bien plus triste que le fun. Je suis bien content qu’il fasse du temps, mais il fait l’épais et recommence. On ne peut pas dire que ça me fait de la peine», lance-t-il.

Le bijoutier ressent toujours une grande amertume en lien avec les événements et tout ce qui en a découlé. Le vol de 2011 l’a laissé avec environ 60 000$ en prêts à rembourser, pour des bijoux qu’il ne vendra jamais. Il venait de se rétablir financièrement d’un autre vol survenu une dizaine d’années plus tôt.

Le joaillier, aujourd’hui âgé de 64 ans, vit encore avec les contrecoups de cet événement.

Plus d’une dizaine d’années après avoir été victime de vol et séquestration, Pierre Mercier se sort à peine des dettes entraînées par un vol. Pendant ce temps, son bourreau multiplie les séjours en prisons et les bris de probation.

Pierre Mercier au travail dans ses ateliers à Lévis. DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

«Ça m’a écœuré raide. Tu te couches, tu entends du bruit et tu es toujours réveillé. Je n’ai jamais vraiment bien dormi depuis ce temps-là», confie-t-il.

Alors que le prix de l’or a explosé dans les dernières années, les bijouteries sont particulièrement ciblées par les voleurs, souligne M. Mercier qui espère ne plus revivre un tel cauchemar.

«Une autre bad luck de même et c’est terminé. Je ne passerai pas au travers», conclut-il.

De nombreux démêlés avec la justice

  • Jonathan Dontigny a été condamné à sa première peine d’incarcération en 2005, pour introduction par effraction et vol
  • En 2007, il s’évade d’un pénitencier
  • Par la suite, il multiplie les libertés illégales dans le cadre de libérations d’office, en 2008, en 2011, en 2019 et en 2024
  • Il multiplie aussi les condamnations pour des crimes comme méfaits, possession de stupéfiants et possession dans le but de trafic, séquestration et menaces
  • La Commission des libérations conditionnelles du Canada signale qu’il fait usage de violence lors des crimes, impliquant l’usage d’une arme à feu
  • Dans une décision rendue le 3 octobre, la Commission révoque à nouveau sa libération d’office: «À la lumière des circonstances entourant la suspension de votre liberté d’office, il apparaît clair que le risque que vous présentiez au moment de votre libération a changé et qu’il est maintenant trop élevé. En conséquence, la Commission [...] est convaincue qu’une récidive de votre part avant l’expiration légale de votre peine présentera un risque inacceptable pour la société.»

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