Une question d’équité et de solidarité sociale

Le syndicat des employés d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM) propose de débrayer sept jours par semaine tout le mois de novembre, sauf pour les heures de pointe.

Les 1^er, 15 et 16, s’ajouteraient les chauffeurs de bus, opérateurs de métro et agents de la STM. Le Tribunal administratif du travail tranchera d’ici peu sur les services dits essentiels à maintenir.

Pour les Montréalais qui ont besoin des transports collectifs pour aller à leur travail, aux études ou voir leur médecin, incluant en dehors des heures de pointe, c’est un nouveau coup dur. Qui plus est, en plein début d’hiver.

Trouver une solution

J’ai toujours été favorable au droit de grève et aux syndicats. Et je le demeure. Sans eux, les conditions de travail de nombreux Québécois seraient bien plus mauvaises.

Il arrive toutefois des situations où trouver le moyen d’éviter la grève, du côté des employés et de l’employeur, parce qu’elle affectera des milliers de gens à petits revenus et sans avantages sociaux, doit être privilégiée.

C’est une question fondamentale d’équité et de solidarité sociale.

C’est également une question de lucidité et d’autoresponsabilisation face aux écarts de richesse qui recommencent à se creuser au Québec.

Un service vital

Pénaliser les usagers du transport en commun dans un tel contexte mérite d’autant plus de retenue de la part des syndiqués et de l’employeur pour un service aussi vital.

Personne ne demande aux employés d’entretien de la STM, dont les salaires et les avantages sociaux sont déjà bons, de se sacrifier alors que des millionnaires ne paient même pas leur juste part d’impôts.

La requête, la vraie, est de trouver une voie de passage apte à ne pas priver de transport des usagers au statut socio-économique plus précaire. Tout va déjà assez mal pour ne pas en plus leur ajouter le fardeau d’une grève du transport collectif.