Une ex-militaire lance un appel à l’aide après avoir tout perdu dans un terrible incendie

Après avoir tout perdu dans un terrible incendie il y a quelques semaines, une ex-militaire lance un appel à l’aide parce qu’elle craint de ne pas pouvoir se reloger convenablement pour l’hiver.

Dans la nuit du 27 au 28 juillet, la résidence de Kim-Alexandra Blanchette a été la proie des flammes sur la route 204, à Sainte-Rose-de-Watford, dans la MRC des Etchemins, en Chaudière-Appalaches.

À l’arrivée des premiers sapeurs, l’embrasement généralisé leur laissait peu d’espoir sur l’issue du combat. Terrifiée, la propriétaire a toutefois réussi à rescaper plusieurs animaux qu’elle élève sur son immense terre achetée en 2022 pour ses 35 ans.

L’horreur

Un mois plus tard, tous ses souvenirs se sont envolés et elle conserve un lourd traumatisme de cet épisode d’horreur. Son insomnie lui a peut-être sauvé la vie lorsque le brasier a éclaté.

«Comme je ne dormais pas, j’ai décidé d’écouter un film. J’avais un de mes chats sur moi et j’ai entendu un bruit. Quand j’ai ouvert la porte de la chambre, j’ai vu le rideau et la lampe en feu avec aussi une partie des couvertures. J’ai essayé d’éteindre, mais ça n’a pas fonctionné», explique-t-elle avec émotions.

Rapidement, Kim-Alexandra a contacté les services d’urgence. «Je suis montée dans la pouponnière pour sortir les chatons. Quand je suis sortie, il y avait déjà trop de fumée et j’avais de la difficulté à respirer. Tout allait tellement vite. En huit minutes, je ne pouvais plus rentrer dans la maison», ajoute la femme qui élève des chats de race. En tout, elle affirme avoir sauvé 18 bêtes sur 28. Certains chats soignent toujours des blessures apparentes.

Perte totale

Contacté par Le Journal, le directeur du service incendie Christian Lamontagne a écarté la thèse criminelle.

Comme si l’épreuve n’était pas suffisante, la propriétaire des lieux pourrait ne pas être payée en raison d’un litige avec Promutuel Assurance.

Pour le moment, M^me Blanchette habite dans un véhicule récréatif installé à l’arrière des ruines de sa maison qu’elle ne peut pas faire retirer du site. Psychologiquement, la situation n’est pas facile.

De bons samaritains lui ont fourni quelques articles qui se trouvent sous une tente à l’extérieur, mais le temps froid n’est pas très loin. Comme sinistrée, elle a également eu une aide financière et alimentaire, autant pour elle que pour les animaux.

D’autres obstacles

«Il ne me reste rien. C’était des années d’économies. Même la voiture est irrécupérable. J’étais venue ici pour mon refuge animal et l’élevage. J’ai tout bâti en fonction des animaux. J’ai travaillé fort et c’était beau. Clairement, je ne mérite pas ça.»

Malgré toute l’aide reçue, son idée d’acquérir une maison mobile pour l’hiver a aussi du plomb dans l’aile. Le puisard ne suffit plus et la Municipalité exige la construction d’une fosse septique conforme, ce qui augmente les coûts de 15 000$.

«Ça me prend le permis et il faut défricher. Ça va être l’enfer. La liste est trop longue. Je ne suis pas capable de faire face à tout ça et je dois me dépêcher», termine-t-elle, découragée et réclamant de l’aide.

Une collecte est en cours sur la plateforme de sociofinancement gofundme.