Troisième lien: Gilles Lehouillier tire à boulets rouges sur la CAQ

Excédé par les tergiversations sur le troisième lien, le maire de Lévis y est allé d’une attaque virulente contre la CAQ, affirmant que ses députés manquaient de convictions et paieraient le prix aux prochaines élections si le projet n’avançait pas. 

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Dans cette charge à fond de train de Gilles Lehouillier, les élus caquistes de la région sont passés à la moulinette.

«Ce qui me désole le plus est de voir le silence des députés de la CAQ de la région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. J’aimerais avoir un Éric Caire beaucoup plus dynamique envers le lien autoroutier», a-t-il pesté.

«Crédibilité limitée» pour Guilbault

«M^me [Geneviève] Guilbault, elle a une crédibilité limitée actuellement, du simple fait qu’il y a un an ou un an et demi, elle flushait elle-même le projet. Et là on le ramène.»

Selon lui, «si pour le projet de troisième lien routier on ne fait pas la démonstration que ce lien est irréversible, moi je ne suis pas dans le trouble, mais eux autres sont dans le trouble» pour les prochaines élections.

Il reproche à la CAQ de «réaliser le programme de Québec solidaire» et de ne pas démonter les arguments des opposants au troisième lien. Il estime que seuls la Coalition de l’Est, Éric Duhaime et lui-même se font les porteurs du projet. En cela, des électeurs seront certainement portés à appuyer le Parti conservateur du Québec en 2026, croit-il.

Le contrôle à Montréal

«La CAQ tombe dans le même piège que les libéraux à l’époque, c’est les élus de Montréal qui ont pris le contrôle», dit-il. L'appel d'intérêt à l’international ne tient que parce que les députés de Québec et de Chaudière-Appalaches «ont mis leur tête sur le billot et qu’on veut surtout épargner d’autres démissions», a-t-il martelé.

Ces propos, tenus à la radio de CHOI la veille et répétés jeudi, ont fait de l’ombre à l’annonce du dépôt d’un plan de 25 millions$ de la Communauté métropolitaine de Québec pour améliorer le transport en commun que les maires souhaitent voir financer par le gouvernement du Québec. Le maire de Québec, Bruno Marchand, ne croit pas que cette fronde du maire de la deuxième plus grande ville de la CMQ envers ce même gouvernement soit de nature à refroidir l’intérêt de la CAQ pour le plan.

«Le travail qu'on fait, M. Lehouillier et moi, c'est un travail de solidarité. Il supporte le tramway.»