Scandale, mon médecin est blanc!

L’autre jour, dans sa chronique, Joseph Facal a écrit que le mouvement woke montrait des signes d’essoufflement. 

De force 5, l’ouragan Woke serait en passe de devenir une tempête de force 3 ou 2.

Surtout dans le milieu des affaires, où de plus en plus d’entreprises abandonnent les fameux programmes EDI (équité, diversité, inclusion).

Mais comme dit Joseph, il y a un milieu, un seul, où l’ouragan Woke menace encore la logique, la science et le gros bon sens: le milieu universitaire.

Là-bas, ça continue de souffler fort.

Grâce au militantisme des profs et à la couardise des administrateurs, qui se planquent sous leur bureau.

RACCOURCIS POUR LES GROUPES «SOUS-REPRÉSENTÉS»

Dernière folie en date: l’ancienne Université Ryerson (devenue la Toronto Metropolitan University) privilégiera les candidatures provenant de groupes minoritaires lors de l’ouverture de son département de médecine.

On compte accueillir 94 étudiants en médecine.

Vingt-quatre de ces étudiants seront choisis sur la base de leurs notes.

Et soixante-dix seront choisis sur la base de leur appartenance à des groupes minoritaires «traditionnellement sous-représentés dans les départements de médecine».

Yep.

Tu es noir, «racisé», autochtone ou LGBTQ+? Tu es handicapé, tu souffres de «problèmes de santé chroniques» ou tu es «neurodivergent»?

Tu es orphelin ou tu proviens d’une famille qui reçoit de l’aide sociale?

Tu es fils ou fille de parents immigrants?

Tu as eu un «parcours éducatif non traditionnel» ou tu «considères que tu fais partie d’un groupe qui devrait bénéficier d’un programme d’aide à l’équité»?

Tu vas pouvoir passer devant les autres.

Je ne l’invente pas, c’est écrit noir sur blanc sur la page «Admissions Pathways for Equity-Deserving Groups» de l’École de médecine de la Toronto Metropolitan University.

Je vous rappelle qu’on parle ici d’un programme destiné à former de futurs médecins.

Pas d’un programme destiné à former des sociologues ou des philosophes.

Des sciences dures.

Pas des sciences molles sans maths.

J’AI HONTE!

Comme vous le savez, mercredi, je vais me faire enlever la prostate au CHUM.

Je suis un peu craintif, mais pas inquiet.

Car l’urologue qui me suit est le docteur Paul Perrotte.

Et l’urologue qui va m’ouvrir le ventre et tripoter ma prostate est le docteur Hugues Widmer.

Les meilleurs, selon de nombreux patients qui m’ont écrit.

Bref, je suis entre bonnes mains.

Mais il y a un hic.

Ils ne sont ni noirs, ni autochtones, ni LGBTQ+.

Ils sont blancs et hétéros. Et je crois qu’ils ont tous les deux plus de 50 ans.

Devrais-je demander d’être traité par d’autres médecins moins «privilégiés»?

Après tout, selon la Toronto Metropolitan University, ce n’est pas l’expertise du médecin qui te traite qui est importante, non.

C’est la couleur de sa peau ou ce qu’il fait dans le lit.

Le reste, bof.

Que vont dire les wokes que je croiserai la prochaine fois que j’irai au Théâtre La Licorne s’ils apprennent que je me suis fait soigner par des médecins blancs hétéros?

Oh là là, j’ai honte!

Malheureusement, il est trop tard pour reculer.

Les mains qui m’enlèveront ma prostate seront bel et bien blanches. Et ce seront les mains d’un ancien étudiant en médecine qui a été choisi parce qu’il avait de bonnes notes!

Parce qu’il faisait partie des meilleurs!

Pourquoi je ne suis pas tombé sur un médecin qui a été accepté à l’université parce qu’il appartenait à un groupe minoritaire?

Un autochtone non binaire? Un assisté social trans? Un «queer for Palestine»?

Maudit que je ne suis pas chanceux!

LES VIEUX À GOGO

Savez-vous pourquoi ce genre de programme est accepté dans les universités?

Parce que les recteurs et les rectrices qui dirigent les institutions de «haut savoir» sont grisonnants et qu’ils veulent avoir l’impression qu’ils sont encore «dans le coup».

Avant, les personnes qui refusaient de vieillir achetaient une Mustang jaune.

Ou dansaient sur les Village People pour montrer qu’ils étaient gogo.

Aujourd’hui, ils parlent woke.

Fa que ça donne ça.

Protection du français: attaboy!

Selon le comité sur la langue française de la Ville de Montréal, ce qu’il faut, pour protéger le français dans la métropole, c’est de créer un Bureau de la langue française et de la francophonie.

Mais quelle excellente idée! Une autre case dans l’organigramme! Avec d’autres fonctionnaires!

Et l’une des missions de ce Bureau serait de «renforcer la présence de la Ville dans des événements d’envergure de la francophonie».

Oui! Des voyages! Des comptes de dépenses! Des soupers d’huîtres! Des discussions avec des représentants du Gabon ou de l’Estonie!

Je sens déjà le vent tourner! Pas vous?

Déménager les demandeurs d’asile: et alors?

Cette semaine, à QUB, j’ai demandé à Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, de me dire ce qu’il pensait de l’idée de François Legault de «déménager de force» vers d’autres provinces des milliers de demandeurs d’asile actuellement au Québec.

«Mais ça se fait un peu partout en Europe, m’a-t-il dit. En France, si vous êtes un demandeur d’asile et que vous ne voulez pas vous installer là où l’État vous demande de vous installer, on vous coupe votre allocation de demandeur d’asile. Ce système nous a permis de mieux répartir la charge de l’accueil. Au début, des associations des droits des migrants ont critiqué ce système, mais on a tenu bon, et aujourd’hui, c’est beaucoup moins contesté.»

Bref, il est où, le problème?

Pablo! Pablo! Pablo!

Si l’on se fie au dernier sondage Léger, des électeurs qui s’apprêtaient à voter PQ voteraient pour le PLQ si Pablo Rodriguez, l’ex-lieutenant de Justin Trudeau au Québec, dirigeait le parti.

Euh... Rafraîchissez ma mémoire: qu’est-ce que monsieur Rodriguez a dit pour vous faire passer du bleu au rouge? Qu’est-ce qu’il a fait?

Vous aimez ses cheveux?