Des produits de quatre entreprises québécoises ont été retrouvés dans des équipements de l’armée russe en Ukraine, mais celles-ci assurent qu’elles n’y sont pour rien.
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«Évidemment, on prend la situation au sérieux, mais on n’a pas de clients en Russie, ça va de soi, ni en Biélorussie. On met des clauses dans nos contrats à l’effet que nos produits n’ont pas le droit de se retrouver dans ces territoires-là», affirme au Journal Charles Nadeau, chef des services corporatifs chez Matrox Vidéo.
Selon la CFHK Foundation, un groupe américain de défense des droits de la personne, des produits de Matrox et de trois autres entreprises québécoises ont été utilisés par l’armée russe en Ukraine. Ils ont transité par des entreprises hongkongaises.
Pas au courant
Matrox n’était pas au courant que certains de ses produits avaient abouti en Russie pour ensuite servir à attaquer l’Ukraine, insiste M. Nadeau.
«On va faire une enquête pour savoir comment nos produits se sont retrouvés là, si ce sont nos produits – ça, c’est l’autre question», indique-t-il.
Aimtec, une autre entreprise québécoise nommée dans le rapport, précise que les produits en cause faisaient partie de plus de 1 M$ US de stocks qui avaient été expédiés à des distributeurs russes avant le début de la guerre, en 2022.
Contrefaçons
L’entreprise note aussi que plusieurs de ses produits font l’objet de contrefaçons en Chine, ce qui peut brouiller les pistes.
Le rapport rappelle par ailleurs qu’un moteur produit par Rotax, filiale autrichienne de Bombardier Produits récréatifs (BRP), a été découvert en 2022 dans un drone iranien utilisé par les forces russes en Ukraine.
«Avec le soutien des autorités locales et d’un partenaire en Ukraine, nous avons identifié le moteur trouvé dans le drone abattu et avons partiellement retracé son circuit de distribution. L’enquête a confirmé que le moteur n’avait été vendu par aucun de nos distributeurs à l’Iran ou à la Russie, et que BRP avait agi en totale conformité avec toutes les lois», déclare une porte-parole de l’entreprise, Emilie Proulx.
L’autre entreprise québécoise citée dans le rapport, MuxLab, n’a pas répondu au Journal mercredi. Selon des données douanières, la firme russe Auvix a reçu «59 envois distincts» de produits fabriqués par MuxLab de novembre 2022 à octobre 2023, tous exportés par des intermédiaires de Hong Kong.
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