Pressés comme des citrons... morts ou vifs!

L’appétit de nos petits affairistes n’a pas de limite quand il s’agit d’exploiter le besoin de se loger de ceux qui n’ont pas assez d’argent pour acheter une propriété... et cela comprend les défunts dont les proches endeuillés doivent se saigner pour payer des lots ou des niches.

La une de ce Journal de Montréal mardi était éloquente: une femme s’est fait tasser d’un appartement. Elle y vivait avec sa fille depuis dix ans.

Son ex-proprio a utilisé la clause qui permet de reprendre un logement pour y installer un membre de sa famille ou pour y vivre soi-même.

Il offre maintenant cette adresse à 3500$ par mois dans l’application Airbnb.

Ce propriétaire n’a pas voulu s’expliquer au Journal.

Quant au Tribunal administratif du logement, il n’a pas voulu commenter... Quelle lâcheté de la part de cette «patente» dysfonctionnelle et coûteuse!

La mort ne protège pas

Eh bien, cette histoire m’a fait penser à un autre genre de logement, celui-là souterrain. Je parle des lots dans les cimetières.

Récemment, j’ai vu une famille chagrinée qui a découvert qu’il faut éviter de mourir l’hiver. Car alors, la facture grimpe de quelques centaines de dollars!

Si vous pensez vous recueillir devant le cercueil les pieds dans la neige et assister à sa descente en terre, sortez votre portefeuille!

Si vous tenez à ce que l’être cher disparu soit mis en terre un samedi... aïe aïe aïe! Encore un supplément!

Et alors, les prévoyants qui croyaient avoir cotisé pour un préarrangement complet se retournent dans leur tombe en découvrant les subtilités des petites écritures en bas du contrat!

Avisés Sulpiciens

Notre époque me fait penser à celle où les Sulpiciens ont acheté les terres de Montréal et sont devenus, en quelque sorte, les propriétaires de tout le monde!

Oui, notre époque de loyers exorbitants a quelque chose de féodal! Les propriétaires sont nos nouveaux seigneurs et les grands gagnants de l’inflation!