Politique québécoise: les méritas 2024

Des bons coups, des personnalités fortes, du dévouement pour la collectivité, en ce temps des fêtes, je cherche à mettre en lumière le meilleur de nos élus. En voici quelques uns qui se sont suffisamment démarqués pour avoir droit à un méritas.

Méritas «Constance»

Bernard Drainville

Alors que la rentrée scolaire s’était mieux passée que l’an dernier, le ministre de l’Éducation s’est retrouvé avec une nouvelle histoire sur les bras. Des écoles publiques où la religion a refait son entrée par la porte d’en arrière. Le cas de l’école Bedford a sonné un sérieux réveil. Le ministre n’a rien essayé de balayer sous le tapis. Il a lancé les enquêtes et posé les gestes nécessaires.

Méritas «Rayonnement» 

Marwah Rizqy

Rien de moins original que de placer madame Rizqy dans une telle liste. Elle a tout: le talent, la fougue, l’acharnement à fouiller ses dossiers, elle se démarque très clairement. L’annonce de son retrait de la vie politique à la prochaine élection fut un des chocs de l’année. Elle va vivre auprès de ses enfants pour quelques années et l’avenir reste grand ouvert devant elle.

Méritas «Rigueur»

Paul St-Pierre Plamondon

Il fut une révélation de l’année en 2022. Puis en 2023, il devint la grande étoile montante, au point de tirer à lui seul le PQ au sommet des intentions de vote. En 2024, il fallait montrer du sérieux et du solide. Le chef du PQ démontre une impressionnante constance dans l’attitude, mais aussi de la rigueur dans le contenu. La politique touffue et documentée qu’il a déposée sur l’immigration en fait foi.

Méritas «Persévérance»

Ruba Ghazal

Elle avait vécu une défaite crève-cœur (par trois votes) pour devenir co-porte-parole l’an dernier. La vie vous réserve parfois des surprises : moins d’un an plus tard, une démission choc rouvre le poste. Cette fois, sa candidature a rallié tout le monde dans le parti. Avec Gabriel Nadeau-Dubois en congé de paternité, je crois qu’elle va briller dans les semaines à venir.

Méritas «Nationaliste»

Jean-François Roberge

La CAQ a perdu des plumes. Ce parti s’appuyait sur deux cartes maîtresses : le nationalisme et l’économie. Roberge demeure l’un des gardiens passionnés de l’approche nationaliste. En cours d’automne, il s’est vu ajouter le dossier de l’immigration. Heureusement qu’il a trouvé quelques millions pour la francisation en fin d’année.

Méritas «Travail discret»

Chantal Rouleau

Sa réforme de l’aide sociale est passée passablement inaperçue. Elle a réussi à améliorer le programme sans soulever le tollé des groupes sociaux. L’argent sera mieux investi avec des incitatifs aux bonnes places pour diriger les personnes vers l’emploi ou les études.

Méritas «Dignité et patience»

Nathalie Roy

Je dois faire amende honorable. Je doutais de sa nomination comme présidente de l’Assemblée, compte tenu de son caractère bouillant. Elle s’acquitte de sa tâche dignement en parvenant à imposer son autorité et à sauver le décorum... dans la mesure du possible.