Pierre Poilievre a le vent dans les voiles... mais attention à l’arrogance

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Les sondages prédisent que le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre pourrait devenir le prochain premier ministre du Canada. Pourtant, une aura de mystère plane encore sur lui, même s’il siège à la Chambre des communes depuis 20 ans. Le Journal s’est rendu dans la province qui l’a vu grandir, l’Alberta, dans sa circonscription rurale d’Ottawa, et parlé à de nombreux ex-collaborateurs pour tenter de percer l’énigme Poilievre.

Rien n’arrête Pierre Poilievre, qui a le vent dans les voiles et semble diriger son parti vers une victoire du «gros bon sens» aux prochaines élections. Mais attention de ne pas tomber dans l’arrogance.

«Le goût du changement est présent. M. Poilievre est certainement responsable d’une partie de ça, mais il profite aussi d’un très bon timing», croit l’analyste politique et chroniqueur Philippe J. Fournier.

Son site web 338Canada, qui fait des prédictions statistiques, lui prédit en ce moment plus de 40% des intentions de vote et une confortable majorité à Ottawa.

Usure libérale

Les conservateurs peuvent déjà compter sur une base solide, indélogeable, et financièrement généreuse envers les coffres du parti. Pierre Poilievre compte aussi sur l’usure du pouvoir des libéraux de Justin Trudeau.

«Plusieurs gouvernements sortants dans le monde ont de la misère et Poilievre frappe efficacement sur le clou du coût de la vie et du logement [...] Constamment à l’attaque et jamais sur la défensive», décrit-il.

«Il ne déroge pas de son message et il le répète ad nauseam», souligne le politologue Frédéric Boily, ajoutant que l’anxiété économique est aussi un enjeu qui rejoint les jeunes électeurs.

Sa faiblesse

Pour le commentateur albertain Ryan Jespersen, la plus grande force de Pierre Poilievre est aussi sa plus grande faiblesse et il croit qu’il devra faire attention de ne pas avoir l’air trop «arrogant».

«Mais il a clairement réussi à aller toucher une corde sensible chez les Canadiens mécontents», dit-il, vantant ses qualités de communicateur pour expliquer son succès.

Un proche du Parti conservateur confie que le chef préférerait sans doute une avance de 5 points plutôt que 20 points, pour éviter que l’électorat tienne la victoire pour acquise et que les candidats magasinent des ministères avant d’être élus.

Et la confiance peut aussi vite faire tomber dans l’arrogance, nous murmure-t-on.

Redoutable

«Il a un bon sens de l’humour, il aime agacer, raconte l'ex-ministre conservateur Denis Lebel, qui l'a côtoyé quand Pierre Poilievre était son secrétaire parlementaire. C’est aussi un redoutable débatteur et j’ai bien hâte de le voir dans les débats, prêt à en découdre sur n’importe quel sujet.»

Selon plusieurs ex-collègues, il ne fait aucun doute que le chef conservateur travaille très fort. 

«Il n’a pas un style comme [l’ex-premier ministre] Brian Mulroney qui a bâti son succès autour des relations d’amitié qu’il entretenait. Pierre vise plutôt à être le plus intelligent dans la pièce, pouvant répondre à tout», estime l’ex-conseiller conservateur et président de la firme Summa Strategies, Tim Powers. Un style qui rappelle celui de son ancien chef, Stephen Harper.

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