«Parti de l’économie»: l’écusson de la CAQ écorché

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Rarement a-t-on vu un PDG d'Hydro-Québec formuler des critiques aussi frontales à l'égard de son gouvernement-actionnaire. 

Michael Sabia déclarait mardi que Québec, dans l'allocation des mégawatts, n'avait pas suffisamment considéré les demandes en énergie des entreprises d'ici: «Il faut rebalancer les choses».

Dollarama

Une source hydroquébécoise, le jour où le départ du superministre fut annoncé, m'avait dit: «Fitzgibbon et Sabia, fallait pas les inviter à la chasse aux faisans ensemble, mettons».

Fitz défendait cette vision qualifiée par l'ex-PDG Sophie Brochu de «Dollarama de l'énergie». Critique que Sabia a reprise subtilement mardi.

Non seulement on a trop concédé de blocs d'énergie aux entreprises étrangères, mais, en plus, on l'a fait dans une optique de développement économique principalement; et non de décarbonation, a-t-il démontré.

Entreprises déçues

Tout cela constitue du pain béni pour les partis d'opposition. Notamment les libéraux, qui ont su profiter du départ de Fitz pour écorcher l'écusson «parti de l'économie» de la CAQ.

Forcer les entreprises québécoises à faire la queue derrière les étrangères, «c'est ça, le nationalisme économique de la CAQ?» ironisait hier, efficacement, le chef rouge Marc Tanguay.

François Legault se sentit obligé de répliquer: «S'il y en a un ici qui veut développer les entreprises québécoises, c'est moi, O.K.?»

C'est sans compter ce choix «politique» du gouvernement Legault de plafonner l'augmentation des tarifs résidentiels à 3%... mais d'augmenter ceux des entreprises. Ici, notons que Sabia chante en chœur avec le gouvernement.

Mais cela suscite la colère des associations d'entreprises. «C'est nous qui payons pour les bas tarifs résidentiels. C'est nous qui payons pour les bas tarifs des multinationales», se désola François Vincent, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).

Il y a des limites à vouloir «faire payer les entreprises» pour toute la décarbonation, renchérissait Karl Blackburn, président du Conseil du patronat.

Passé rouge

Les libéraux ont la rhétorique efficace et percutante. Mais leur passé mine certaines de leurs attaques. Que feraient-ils, eux, pour financer la décarbonation?

2009: le ministre des Finances Raymond Bachand se demande: «À quoi sert l'Hydro dorénavant: à se payer des bas tarifs ou à nous aider en santé, à nous aider à réduire la dette à long terme?» Il finira par dégeler le tarif du bloc patrimonial.

Marwah Rizqy reproche à la CAQ d'avoir dilapidé les surplus pour les exporter au rabais aux Américains. Mais n'était-ce pas le projet de Jean Charest en lançant le chantier de la Romaine? L'électricité deviendrait, pour les Québécois, ce que le pétrole est aux Albertains!

Au reste, pour financer la décarbonation, les microréseaux d'énergie solaire ne sont-ils pas une solution? a demandé Rizqy à Normand Mousseau, de Polytechnique, mardi soir. Aucun des modèles de simulation utilisés ne propose cela actuellement, a répondu le physicien. Ça vaut rien en hiver...

Heureusement que les libéraux ne parlent plus de leur «projet ÉCO» axé sur l'hydrogène, qui figure encore, sur le site du PLQ, comme solution magique à nos problèmes économiques et écologiques!

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