Ottawa pourrait se mêler du dossier Northvolt

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OTTAWA | La pression monte pour que le gouvernement Trudeau lance une évaluation d’impact environnemental du projet de méga-usine de batteries Northvolt à Saint-Basile-le-Grand, même si le gouvernement du Québec l’en a exempté.

C’est ce que réclame une importante pétition qui sera déposée à la Chambre des communes, à Ottawa, à l’ouverture de la session parlementaire. La demande à l’intention du ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, compte 4013 signataires, un appui citoyen peu courant pour une pétition environnementale fédérale.

Le porte-parole du ministre Guilbeault, Oliver Anderson, indique au Journal que jusqu’à présent l’Agence d’évaluation d’impact du Canada n’a pas désigné le projet Northvolt comme nécessitant un examen fédéral.

Toutefois, il explique que le ministre a le pouvoir discrétionnaire d’exiger une évaluation si des préoccupations du public le justifient.

Terrain contaminé

La pétition lancée par l’écotoxicologue Daniel Green, également porte-parole du Parti vert en matière d’environnement, s’inquiète que la construction de l'usine de batteries soit prévue «sur un site fortement contaminé le long de la rivière Richelieu».

L’immense terrain où doit être construite la future usine était en effet jusqu’en 1998 occupé par une autre fabrique: celle de la Canadian Explosives Limited (C.I.L.), dont le président William McMaster, a même donné son nom à la municipalité voisine McMasterville. On y fabriquait de la dynamite, un processus hautement polluant.

En conséquence, «des substances toxiques présentes dans le sol pourraient s'infiltrer lors de la construction et contaminer les rivières Richelieu et Saint-Laurent et causer de graves dommages aux espèces qui y vivent, y compris le chevalier cuivré et le béluga – deux espèces protégées», lit-on dans la pétition.

Ottawa pourrait se mêler du dossier Northvolt

Manifestation contre la construction de l’usine de Northvolt à McMasterville, le dimanche 4 février 2024. Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD

Trop long

Plus grand projet industriel privé de l’histoire du Québec, le projet de 7 milliards de dollars du groupe Northvolt a évité un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) du Québec, malgré les hauts cris des groupes écologistes et des partis d’opposition.

En mars, le ministre québécois de l’Environnement, Benoit Charette, a déclaré que le projet n’aurait pas vu le jour dans la province s’il avait été soumis à cet exercice jugé trop long par la multinationale suédoise.

En janvier, son homologue fédéral, Steven Guilbeault, avait déclaré que le projet ne l’inquiétait pas et que, «à long terme», il mènerait à «des bénéfices écologiques très importants pour l’ensemble du pays».

En juillet, son collègue le ministre de l'Industrie, François-Philippe Champagne, a assuré que la méga-usine verrait le jour en Montérégie, malgré l'incertitude sur l'échéancier.

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