Ottawa limite le nombre de travailleurs étrangers temporaires: quels impacts sur le prix des aliments?

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La décision du gouvernement fédéral de limiter à 10% le nombre de travailleurs étrangers temporaires employés dans les entreprises canadiennes pourrait bien avoir un impact sur le coût de la nourriture, mais les effets de ces mesures demeurent encore incertains.

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En entrevue à LCN, le spécialiste de l‘industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, a salué la décision, bien que celle-ci survienne un peu tard.

«Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui s’attendaient à une décision il y a un an, voire peut-être il y a deux ans. Il était temps qu’on fasse des changements», a affirmé l’expert.

Quant aux répercussions de cette annonce sur le prix des aliments, cela dépendra de la réaction de l’industrie, estime-t-il.

«Si on investit dans la machinerie et dans les technologies, on risque de ne pas être affectés», soutient M. Charlebois.

Une chose est sûre, une telle décision n’est pas à prendre à la légère pour l’industrie de l’alimentation.

«Il y a 86 000 immigrants qui travaillent au sein de la filière (agroalimentaire) à travers le Canada», mentionne le spécialiste.

Manque de clarté

La mesure vise à inciter les entreprises à réinvestir au lieu de se fier sur une main-d’œuvre bon marché, clame Sylvain Charlebois.

Ce dernier critique toutefois le gouvernement fédéral, car c’est Ottawa qui a fait en sorte que le pays a accueilli pendant plusieurs années un grand nombre de travailleurs étrangers temporaires sans avoir de véritable stratégie, juge l’expert.

«On tente de régler un problème qu’on a créé», résume-t-il.

Pour M. Charlebois, l’annonce du gouvernement Trudeau manque par ailleurs de cohérence.

«C’est une bonne chose, mais je peux vous dire que je suis resté sur mon appétit, parce que ce n’est pas clair. On dit qu’on va présenter quelques exceptions, incluant l’agriculture, la transformation alimentaire, mais on ne sait pas trop quel marché va être exclu, quel genre d’employeur va être exclu», déplore-t-il.

«On change d’idée constamment à Ottawa. Il y a beaucoup d’entreprises qui sont prises de court. C’est très difficile de planifier lorsque les règles changent, surtout par rapport à l’immigration», ajoute Sylvain Charlebois.

Le secteur de la restauration risque d’être davantage affecté par cette décision du fédéral, indique l’expert.

«Ce que ça pourrait faire, au niveau de la restauration rapide surtout, c’est qu’on pourrait voir plus de robots. On pourrait voir une plus grande robotisation, en cuisine surtout», estime le spécialiste de l’industrie agroalimentaire.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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