Octobre à La Havane

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En ce début d’octobre, Cuba célèbre, comme chaque année, les Journées de la culture.

Cette année, du 10 au 20 octobre, on honore la mémoire de l’écrivain cubain Alejo Carpentier, dont l’œuvre immense est marquée du sceau du baroquisme et du réel merveilleux ou «réalisme magique», ce qui est propre aux cultures métissées comme la cubaine, avec ses apports européens, africains et indigènes. Par son style, Carpentier a inspiré de nombreux auteurs latino-américains, comme Gabriel García Márquez, Julio Cortázar, Jorge Luis Borges ou Isabel Allende. De nombreuses activités sont prévues un peu partout à travers le pays: colloques, ballet classique, danse contemporaine, expositions, concerts en plein air, projections cinématographiques, rencontres diverses, etc.

Ce n’est pas un hasard si ces journées débutent un 10 octobre. Ce jour est férié à Cuba, car on y célèbre la fin de l’esclavage. Le 10 octobre 1868, le jeune avocat Carlos Manuel de Céspedes déclara que désormais les esclaves étaient libres. À la tête d’une trentaine de patriotes armés, il sonna ainsi le début de la guerre de libération nationale, proclamant la République indépendante en armes.

Si vous venez à La Havane, ces jours-ci, ne manquez pas l’exposition de photos intitulée Convergences, du photoreporter cubain Roberto Chile, accompagnée de textes sous forme de poèmes d’Alexis Díaz Pimienta, à la Bibliothèque nationale José Marti, près de la Place de la Révolution.

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Photo Jacques Lanctôt

Une vingtaine de photos, presque toutes en noir et blanc, parlent de la vie de tous les jours des Havanais: la famille, l’émigration, la résistance, l’espoir de jours meilleurs, la religion, la vieillesse, la jeunesse, etc. Le combat quotidien, «la luchita de todos los dias» pour nourrir sa famille et voir la lumière au bout du tunnel, celle qui nous permet d’avancer vers l’avenir sans jamais oublier le passé.

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Photo Jacques Lanctôt

Vous avez jusqu’au 16 octobre pour visiter cette exposition.

Cayo Coco

Les vacanciers de Cayo Coco pourront, s’ils le désirent, participer à la rencontre Expérience et Traditions Caracol 2024 qui se déroulera du 23 au 25 octobre prochain à l’hôtel Melia Costa Rey de Cayo Coco. Cet événement, qui en est à sa seconde édition, a pour but de favoriser des échanges autour de trois produits phares de l’île: le rhum, le tabac et le café. Vous saurez tout sur la combinaison rhum-cigare, en compagnie des grands artisans cubains passés maîtres dans l’accompagnement de ces deux produits. Vous pourrez même rouler et fabriquer votre propre cigare, un beau souvenir à rapporter à la maison. Plusieurs activités récréatives sont également au programme. Pour vous inscrire: https://experienciaytradiciones.feriascuba.com//home.

Extraits de mon journal personnel

Aujourd’hui 9 octobre, c’est le 56e triste anniversaire de l’assassinat d’Ernesto Che Guevara. Blessé la veille et fait prisonnier, il sera assassiné le lendemain dans le petit village de La Higuera, en Bolivie, sur ordre de la CIA qui préférait le voir mort que vivant dans une prison. Le Che s’est rapidement converti en symbole de courage et d’abnégation, un peu partout sur la planète.

Le Che avait compris que le sort de Cuba était lié au sort de l’Amérique latine. Il faut se rappeler que peu de temps après le triomphe de la révolution, Cuba s’est trouvée isolée. Tous les pays d’Amérique, obéissant aux ordres de l’OEA, ont rompu leurs relations diplomatiques et commerciales avec Cuba. Tous, sauf deux pays: le Mexique et le Canada.

Un véritable drame pour Cuba. D’où ce départ, longtemps pensé et organisé, du Che en Bolivie pour y ouvrir un nouveau foyer de lutte. Sa petite armée de guérilleros devait recevoir l’appui du puissant syndicat des mineurs boliviens, d’allégeance communiste, mais ce ne fut pas le cas. Son groupe s’est finalement trouvé isolé dans les montagnes boliviennes.

Avant son départ secret de Cuba, le Che a adressé une émouvante lettre d’adieu à Fidel, où il justifie son geste:

«[...] D’autres pays dans le monde réclament le concours de mes modestes efforts. Et je peux faire, moi, ce que tes responsabilités à la tête de Cuba t’interdisent. [...] Je porterai sur les nouveaux champs de bataille la foi que tu m’as inculquée, l’esprit révolutionnaire de mon peuple, la sensation d’accomplir le plus sacré des devoirs: lutter contre l’impérialisme partout où il se trouve. [...] Si vient ma dernière heure sous d’autres cieux, ma dernière pensée sera pour ce peuple et spécialement pour toi. [...] Jusqu’à la victoire, toujours! Patria o muerte

Que reste-t-il aujourd’hui de l’exemple du Che?

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