Noyade d’un enfant de 4 ans à Longueuil: «Je n’en dors plus», confie la voisine chez qui est survenu le drame

Le garçon de 4 ans qui a été retrouvé sans vie dans une piscine sur la Rive-Sud de Montréal, vendredi dernier, aurait vraisemblablement pris l’initiative d’aller se baigner seul chez sa voisine.

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«Je ne suis plus capable de regarder vers la piscine. Je n’en dors plus», a confié lundi au Journal la dame qui réside dans l’immeuble derrière lequel est survenu le drame, vendredi dernier.

Celle qui a préféré taire son identité revenait alors d’une balade à vélo avec sa petite-fille, encore trop jeune pour saisir le malheur qui s’était joué dans la cour.

Introuvable

Ce jour-là, le petit garçon, apparemment connu de tous près de chez lui, manquait à l’appel.

Vers 16 h 30, les policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) ont donc été dépêchés sur la rue Vimont, dans le Vieux-Longueuil.

Des résidents du voisinage avaient alors entamé des recherches dans les parcs et les rues avoisinantes, sans succès, a raconté l’un d’eux.

Durant l’après-midi, la voisine qui habite tout juste à côté de chez le garçonnet, où se situe une piscine hors terre, avait trouvé un petit chandail sur son patio.

Mais cette dernière n’avait encore aucune idée qu’un enfant était porté disparu.

Eau trouble

«J’ai passé l’après-midi dehors. J’étais à peine allée aux toilettes», a dit la dame, qui a d’abord cru qu’un jeune voisin avait pu lancer le vêtement en jouant.

À ce moment, cette dernière ne se serait jamais doutée que l’enfant reposait au fond de sa piscine, dont l’eau était verdâtre et dense depuis qu’elle l’avait fermée, dernièrement.

«On ne voit pas bien au fond. Je pensais que ce qu’on voyait, c’était des feuilles», a affirmé à notre représentant la grand-mère, en surveillant les moindres faits et gestes de sa fillette.

Néanmoins, une information a vite mené les autorités découvrir le corps inerte du gamin dans l’eau trouble.

D’autres morceaux de ses vêtements auraient aussi été trouvés dans la cour, a mentionné la voisine.

La dame s’explique encore mal comment le garçon a pu atteindre sa piscine.

Elle jure que le loquet de la porte de la clôture en bois de plusieurs pieds de hauteur, seul accès à sa cour, est toujours bien enclenché.

Inconsolable

Par ailleurs, les parents du défunt, un couple de nouveaux arrivants, étaient trop atterrés pour revenir sur les circonstances tragiques de l’événement. Ils préfèrent attendre la fin de l’enquête du SPAL.

«C’est dur, perdre son fils. Il courait et jouait avec tous les enfants, ici. Je ne sais pas ce qui s’est passé», a simplement laissé tomber sa mère, en pleurant à chaudes larmes. La femme, qui attend un second enfant, était visiblement inconsolable.

«Il voulait se baigner. Mais, à 4 ans, il n’avait pas la notion du danger. Il se promenait souvent autour», a raconté un père de famille du secteur.

«Il faut tout le temps garder un œil sur notre enfant. C’est la chose la plus précieuse, a-t-il poursuivi, en regardant son propre bambin. Il faut les couvrir le plus possible.»