«Nettoyer» les insanités de Donald Trump

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Le sane-washing est un des termes intraduisibles du jargon de la politique américaine à l’ère de Trump qui dominent cette campagne surréaliste.  

Si vous avez suivi le débat Harris-Trump, vous avez remarqué que Donald Trump débite souvent des salades de mots dénuées de sens qui entremêlent des clichés, des bribes de réalité (parfois) et de la pure fiction (presque toujours). 

C’est vrai même dans les domaines où le public persiste à lui prêter un semblant d’expertise, comme l’économie. 

Normaliser l’anormal 

Souvent, par souci d’équilibre et pour normaliser un discours qui dépasse le cadre de la raison, les reporters reformulent ces énoncés pour leur donner un sens qu’ils n’ont pas. 

Ainsi, pour l’électeur moyen, un discours insensé acquiert un semblant de structure. C’est ça, le sane-washing. On le retrouve tout autant dans les grands médias américains que chez certains analystes de chez nous qui insistent pour donner au trumpisme un vernis de légitimité. 

C’est malsain pour la démocratie et ça n’a rien à voir avec l’objectivité qui devrait animer les reporters et les analystes. Si un politicien tient un discours qui révèle son incompétence, sa malhonnêteté intellectuelle ou son ignorance, il faut le dire. 

Trump et les tarifs magiques 

Un domaine crucial pour nous où Trump répète constamment des faussetés et des malapropismes lourds de conséquences est le commerce international. 

Dans toutes ses interventions sur le sujet, Trump répète une fausseté que tout étudiant de cégep en économie devrait reconnaître. Selon lui, les tarifs douaniers sont payés par les pays étrangers et ils font pleuvoir la richesse sur l’économie américaine. 

C’est ridicule. Les tarifs sont payés par les importateurs et les consommateurs américains et les milliards que Trump se vante d’en tirer servent surtout à compenser les pertes qu’ils entraînent dans l’économie. 

Le pire exemple récent de sane-washing est survenu la semaine dernière alors que Trump parlait à l’Economic Club de New York. À une question sur le coût élevé des garderies, il a fourni une réponse totalement insensée qui bifurquait vers les tarifs «payés par les Chinois». Le New York Times présentait cette insanité comme un discours normal.

«Tasse-toi mon oncle» 

La réaction normale à ce genre d’insanités devrait être de rappeler au quasi-octogénaire qui les émet qu’il ne devrait peut-être pas mener le gouvernement de la plus grande puissance économique mondiale. 

Mais Trump incarne aux yeux de l’électorat l’image de l’homme d’affaires ferré en économie qui fait profiter le pays de son expertise. Ce mythe a la vie dure, même si les mandats des trois seuls hommes d’affaires devenus présidents (Hoover, Bush fils et Trump) ont fini en catastrophe. 

Les républicains ont été incapables de percevoir ces incohérences et de suggérer à celui qui deviendrait le plus vieux président de l’histoire des États-Unis de renoncer à revenir. 

Les médias ont fait une large place au déclin cognitif apparent de Joe Biden avant que ses alliés le convainquent de céder sa place. Dans le cas de Trump, ce déclin apparent est accompagné d’une ignorance et d’une malhonnêteté intellectuelle qui devraient le disqualifier de la fonction qu’il convoite. Ce n’est pas un manque d’objectivité de le souligner, au contraire.

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