Mélissa Coulombe-Leduc: se battre pour la conciliation politique-famille

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Politicienne et mère de trois jeunes enfants, Mélissa Coulombe-Leduc, conseillère municipale du district de Cap-aux-Diamants, a fait de la conciliation politique-famille un cheval de bataille.

Le hasard fait parfois bien les choses. Notre entretien a eu lieu quelques jours après que la députée libérale Marwah Rizqy, confrontée à une trop difficile conciliation travail-famille, a annoncé son retrait de la politique dans deux ans.

Soulignant que Mme Rizqy et son conjoint sont tous les deux des élus dans la région de Montréal, Mme Coulombe-Leduc comprend très bien sa décision.

Or, si on veut attirer des femmes et des pères de famille en politique, il faut trouver des aménagements qui deviendront des incitatifs. «Le travail d’élu est sans fin, observe-t-elle [...]. Cet équilibre-là [entre vie politique et famille], c’est une recherche constante. Il faut accepter aussi que ça va être le chaos.»

Au conseil municipal de Québec, il n’y a sans doute jamais eu autant de parents d’enfants d’âge scolaire qu’en ce moment (35 à 40 enfants au total).

Afin d’assurer une meilleure conciliation, Mme Coulombe-Leduc et plusieurs collègues ont milité pour que les séances du conseil municipal de Québec aient lieu plus tôt et changent de journée, pour se tenir le mardi au lieu du lundi. C’est chose faite depuis l’an dernier.

Pourquoi ne pas songer aussi à des haltes-garderies et à l’ajout de ressources pour appuyer les membres de l’exécutif dans leurs tâches? «Au niveau municipal, il n’y a pas beaucoup de ressources pour soutenir les élus. Ça ne réglera pas 100% du problème, mais déjà, de se savoir bien entourés et bien épaulés, je pense que ça peut aider.»

Pourrait-on par ailleurs favoriser une présence virtuelle à certains moments? Évoquant ces solutions possibles, Mme Coulombe-Leduc croit qu’on devrait s’y mettre.

«Je pense qu’il faut qu’on normalise le fait, et j’en suis une apôtre, que ça se peut qu’on soit avec notre famille. Quand on a une famille, on ne peut pas être partout, tout le temps, accepter d’aller dans tous les événements», dit cette mère de jumeaux de 6 ans et d’une adolescente.

Un grand privilège

Mme Coulombe-Leduc n’en voit pas moins comme une chance le fait d’être conseillère municipale, et comme un grand privilège celui de représenter le Vieux-Québec.

Siégeant au comité exécutif, elle est responsable des dossiers du patrimoine, de l’urbanisme, du tourisme et de l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec. Elle adore son travail et s’y investit à fond.

Dans sa jeunesse, Mélissa Coulombe-Leduc a eu le coup de foudre pour le Quartier Petit Champlain et s’est promis de s’y établir un jour. Arrivée à Québec il y a 12 ans, cette native de Gatineau a la chance de représenter le district où se trouve ce joyau de Québec comme conseillère municipale, depuis 2021.

La politique est depuis longtemps une passion pour celle qui a étudié les sciences politiques et qui a milité pour le PQ dans sa jeunesse. Après un stage à Bruxelles, elle a effectué un séjour de travail auprès du député de Lyon à l’Assemblée nationale française. «Ce n’était pas un choix anodin, car il était impliqué dans la commission des affaires étrangères à l’Assemblée, et aussi responsable d’un comité d’amitié France-Québec.»

Elle est ensuite rentrée au Québec et est devenue attachée politique pour Christiane Gagnon, députée bloquiste de Québec de 1993 à 2011. «C’est là que mon flirt avec Québec a commencé», lance-t-elle. 

Auprès de Mme Gagnon, une femme très rigoureuse, elle a appris énormément.

Groupe de réflexion

Après la déconfiture du Bloc, en 2011, Mélissa Coulombe-Leduc a appris qu’elle était enceinte de son premier enfant. Son conjoint, avocat qu’elle a connu au PQ, l’a convaincue de déménager à Québec.

Elle a décroché un emploi chez TACT, firme de relations publiques et gouvernementales, où elle est devenue directrice. «C’est le type d’emploi qui nous amène le plus à être en politique sans y être directement, dit-elle. On suit de près tout ce qui se passe. On gravite dans cet univers-là quand même.»

Puis en 2019, la jeune femme s’est impliquée dans un conseil de quartier. L’année suivante, elle a été approchée par un groupe de réflexion en prévision de l’élection municipale de 2021. C’est ce qui a conduit à la formation de Québec Forte et Fière (QFF), parti du maire Bruno Marchand, qui a pris le pouvoir.

«Représenter le Vieux-Québec est un immense privilège pour moi», souligne l’élue, mentionnant la charge patrimoniale qui caractérise Québec et ce secteur, laquelle se veut une composante identitaire et un témoin de notre histoire. «On se doit d’être exemplaire.» Elle croit beaucoup à l’importance de ramener des citoyens dans le Vieux-Québec pour contribuer à la sauvegarde de notre patrimoine et du fait français.

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