Manque de concret: le troisième lien, une «vue de l’esprit», selon Lightbound

Les libéraux fédéraux constatent le manque de concret entourant le projet de troisième lien de la CAQ et Joël Lightbound le qualifie de «vue de l’esprit», mettant en garde contre les promesses de Pierre Poilievre de le financer. 

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«Comme tout le monde dans la région de Québec, j’ai un peu de la difficulté à suivre ce projet-là», a affirmé M. Lightbound, député libéral de Louis-Hébert, qui cite les divers arguments évoqués par le gouvernement de François Legault pour le justifier, tantôt la «nécessité en transport», tantôt la «sécurité économique». 

«Pour moi, c’est un projet qui appartient au gouvernement du Québec, ça fait déjà plusieurs élections où on en parle au niveau provincial et au niveau fédéral pour le financement. Tant que ça reste un peu une vue de l’esprit, je ne vois pas l’intérêt de se prononcer», a indiqué M. Lightbound en marge d’une annonce sur des propriétés fédérales à Québec rendues disponibles pour du logement abordable.

Son collègue de Québec, ministre de l’Approvisionnement et lieutenant du Québec pour Justin Trudeau, Jean-Yves Duclos, n’a pas voulu se prononcer davantage sur l’appel d’intérêt international lancé la semaine dernière par la CAQ. «Sur le troisième lien, on a peu de choses à ajouter parce qu’il y a peu de concret sur lequel on peut se prononcer.»

Peu de précisions

M. Duclos constate qu’il y a «une difficulté à préciser ce vers quoi on devrait travailler».

Ces déclarations des députés libéraux fédéraux de la région ne sont pas sans rappeler celle de Justin Trudeau, qui, en campagne en 2019, avait dit que son parti «ne peut pas prendre une position sérieuse sur un projet qui n’existe pas, même pas sur papier encore».

Mise en garde contre Poilievre

Par ailleurs, Joël Lightbound a mis la population en garde contre les promesses du chef conservateur Pierre Poilievre, sur le troisième lien. Des promesses qui n’ont selon lui été chiffrées dans aucune plateforme électorale conservatrice depuis trois élections et qu’il faut prendre «avec un immense grain de sel».

«Je mets en garde tous ceux dans la région de Québec qui pourraient être tentés de croire le message du Parti conservateur [du Canada] comme de quoi ils seront là pour financer un hypothétique troisième lien, d’avoir en souvenir le même Parti conservateur dire qu’il était là pour financer le Centre Vidéotron à l’époque, arborant fièrement un chandail des Nordiques, alors qu’ils n’ont pas mis une cenne là-dedans.»