Les médecins d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier

1 day ago 7

Les soins qu’on reçoit au Québec sont généralement excellents... quand on les reçoit. 

Manque-t-on de médecins au Québec?

C’est plus complexe qu’un simple chiffre.

Oui, on en manque si on compare le ratio médecins/population à celui d’autres pays.

Non, si on compare ce ratio à celui d’autres provinces canadiennes.

Valeurs

Globalement, l’augmentation du nombre de médecins chez nous a suivi l’augmentation de la population.

D’où vient alors ce sentiment, confirmé par les données disponibles, d’une moins grande accessibilité que jadis?

C’est là que ça devient complexe.

Le Québec est plutôt en manque d’heures travaillées par les médecins disponibles.

Pour le dire autrement, les nouveaux médecins, même s’ils jureront souvent le contraire, travaillent beaucoup moins d’heures que les médecins des générations précédentes.

Je ne les blâme pas. Autres temps, autres mœurs.

Ils sont largement à l’image de tous ces jeunes qui ont vu leurs parents travailler comme des malades... et pourquoi en bout de course?

Ajoutez à cela que ces jeunes médecins sont moins habités que jadis par un idéal de service public.

Ils sont surtout attirés par le statut social et les revenus que procure le métier. Ce n’est pas nouveau, mais c’est plus fort qu’avant.

Mon père médecin est entré dans ce métier comme on entre en religion. Il ne comptait pas ses heures et allait là où on avait besoin de lui.

Inutile de regretter une époque qui ne reviendra plus et qui n’avait pas que des bons côtés.

Ajoutez à cela les longs congés de maternité et de paternité pris par les jeunes médecins, et le casse-tête que devient la prise en charge de leurs patients pendant leur absence.

Ici encore, inutile de le déplorer, c’est désormais ainsi.

Ajoutez à cela le fait que les médecins, libres de s’installer où ils veulent, tendront à préférer Québec à Chibougamau, ce qui explique en partie les problèmes d’accessibilité aux soins dans les régions éloignées.

Ajoutez à cela une rémunération à l’acte qui fait que le médecin n’a aucun intérêt financier à faire ce qui prend trop de temps par rapport à ce que ça rapporte.

Pourquoi pensez-vous qu’il n’y a plus de visites à domicile?

Plus de médecins immigrants?

Oui, peut-être, mais il faudrait enfoncer cela dans la gorge du Collège des médecins du Québec. Bonne chance.

C’est le Collège qui octroie le droit de pratique au Québec. Ce n’est pas le gouvernement.

Actes

Dans un système entièrement public, le médecin serait, par définition, une sorte de fonctionnaire: il irait là où l’État lui dirait d’aller.

Dans un système entièrement privé, le médecin devrait s’assurer lui-même qu’il est payé par le patient. Complications, comptabilité, chialage, mauvais payeurs, etc.

Dans notre système pseudo-public, le médecin payé à l’acte (il y a d’autres modes de rémunération) choisit ses actes, comme un entrepreneur, mais il est payé par le gouvernement, comme un fonctionnaire.

Il combine le meilleur des deux mondes. Tant qu’on ne s’attaquera pas à ça...

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