Les libéraux à la recherche d'un sauveur

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NANAIMO | C’était censé être la grande annonce de la première journée de la retraite du caucus libéral à Nanaimo, en Colombie-Britannique: le gouvernement Trudeau a nommé Mark Carney comme conseiller spécial sur l’économie. 

Mark qui?

C’est bien ce que je pensais.

Élitiste

Mark Carney est une sorte de célébrité dans la bulle politique et économique canadienne et mondiale.

Mais pour le commun des mortels, il est un pur inconnu.

Pire, diront les conservateurs, il fait partie de cette élite mondiale globalisée qui n’en a que pour ses intérêts.

Mark Carney est certes un économiste respecté; il a été gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre.

Les libéraux le voient certainement comme un atout, lui qui sera a appelé à travailler sur leur prochaine plateforme électorale.

Mais pour le PLC, profiter de la première journée d’une retraite cruciale pour annoncer la venue d’un banquier dans son équipe ne l’aidera certainement pas à montrer qu’il est capable de connecter avec monsieur et madame Tout-le-Monde.

Les conservateurs, qui avaient dépêché Andrew Scheer, avaient leur réponse toute prête.

Justin Trudeau et Mark Carney ne seraient que «des élites déconnectées qui pensent être plus brillants que les Canadiens qui travaillent fort».

C’est simpliste, mais les libéraux leur ont envoyé une balle en plein cœur du marbre.

Il faut aussi dire que les conservateurs ont prévu le coup depuis longtemps, eux qui tapent sur «carbon tax Carney» depuis des mois pour le ridiculiser.

C’est ce qu’on appelle essayer de définir son adversaire avant qu’il n’ait le temps de le faire.

Ce que les libéraux ont complètement échoué à faire avec Pierre Poilievre depuis qu’il est devenu chef il y a deux ans.

Mais ça, c’est une autre histoire...

Déroute

Loin de s’estomper, la question du leadership de Justin Trudeau est au cœur des conversations à Nanaimo.

Pour certains députés, leur chef ne passe tout simplement plus dans la population, même dans des bastions libéraux du Québec.

Une députée de la région de Montréal m’a dit que ses électeurs sont quasi unanimes à vouloir voir partir le premier ministre.

La marque libérale a encore du tirant d’eau, mais le chef, lui, serait en train de couler le parti.

La solution de rechange demeure toutefois bien incertaine. Qui osera vraiment défier l’autorité d’un chef qui a remodelé le PLC à son image et l’a sauvé de l’extinction en 2015?

Il reste que l’humeur est si morose dans le parti que des dizaines de députés n’ont pas fait le voyage en Colombie-Britannique, selon le Toronto Star. Une vague de départs aux plus hauts échelons est aussi en cours.

Et il faut s’attendre à d’autres démissions, à commencer par celle du lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez.

On peut aussi se questionner sur le choix de Nanaimo comme destination, où le PLC a l’habitude de terminer quatrième derrière le NPD, les conservateurs et les Verts.

Au moins, l’air marin y est agréable.

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