Les AirTag sont partout: l’ascension fulgurante des dispositifs de géolocalisation

Depuis leur commercialisation en 2021, les dispositifs de géolocalisation de type AirTag connaissent un succès «exponentiel», observent des experts. Ces petits objets connectés servent désormais à localiser un bagage, ou même suivre les déplacements de son animal ou de son enfant. 

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«Le marché a explosé. Le nombre d’objets connectés comme les AirTag a dépassé des dizaines de fois le nombre d’humains sur Terre», affirme Ygal Bendavid, professeur à l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et directeur du Laboratoire Internet des Objets.

Ces dispositifs, qui sont souvent utilisés dans des contextes professionnels comme des hôpitaux ou pour le transport de marchandises, ont rapidement gagné en popularité auprès du grand public.

«C’est en pente ascendante incroyable, ajoute-t-il. Ça se transmet de plus en plus pour monsieur et madame Tout-le-Monde.»

Les consommateurs adoptent massivement ces appareils de géolocalisation grâce à la diversité des formats proposés et à leur prix abordable, croit-il. «Pourquoi c’est aussi populaire? Parce que c’est très simple, disponible et utile, les gens trouvent de la valeur à ça. Les utilités sont partout et c’est vraiment ça, la beauté de la chose, en quelques clics c’est fait», lance-t-il.

D’ailleurs, preuve que le marché ne risque pas de ralentir, les ventes d’AirTag devraient passer de 6,03 milliards $ US en 2024 à 15,79 milliards $ US d’ici 2029, selon une étude menée par la firme Markets and Markets.

La géolocalisation comme réflexe

Au départ conçus pour retrouver des objets égarés, comme les clés, les dispositifs de géolocalisation comme les AirTag ont vu leur utilité se multiplier ces dernières années.

Aujourd'hui, ils contribuent même à prévenir la perte d'un enfant. Gabrielle Légaré, une mère de Québec, glisse depuis cette année un AirTag dans les poches de son fils lors de leurs vacances annuelles en Floride.

«On est en 2024, il y a de plus en plus de choses qui nous font peur. C’est une paranoïa de parent, mais c’est une question de sécurité s’il arrivait quelque chose, comme se faire enlever», avance la mère de 33 ans qui compte bien poursuivre cette pratique à l'avenir. Lorsque son enfant sera à l'école, M^me Légaré souhaite installer le dispositif dans ses souliers, surtout lors des sorties scolaires.

L’assurance des voyageurs

Les voyageurs utilisent aussi ces dispositifs pour vérifier que leurs bagages se sont bel et bien rendus à destination. Les athlètes en déplacement sont parmi les utilisateurs les plus assidus à s’en servir pour garder un œil sur leur équipement.

«La pire peur comme athlète, c’est de perdre notre équipement quand on sait qu’on va jouer la journée même. C’est déjà arrivé quand j’étais en Finlande, mon sac était encore à Montréal», lance Julie Vandal, qui doit prendre l’avion plus d’une fois par année pour des compétitions de ringuette.

La jeune femme de Gatineau, âgée de 25 ans, dépose un AirTag dans son sac d’équipement, mais l’utilise également lorsqu’elle voyage avec ses proches et dans sa vie quotidienne avec son vélo de route.

Les propriétaires d’animaux se sont également tournés vers ce produit, pour s’assurer de ne pas perdre leur être cher. Des colliers dans lesquels on insère un AirTag sont désormais vendus pour suivre les déplacements d’un animal.