Legault restera dans l’ombre

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François Legault s’est fait discret pendant toute la période estivale et il maintiendra la même tactique, qui a porté fruit, cet automne. L’élection américaine prendra beaucoup de place et il fait le pari qu’il peut conserver des munitions pour 2025.

Depuis la pause parlementaire en juin, le chef caquiste a pris soin de disparaître des écrans radars.

Qu’un PM impopulaire cherche à se faire oublier pendant que ses concitoyens focalisent sur le BBQ et les vacances, ce n’est pas nouveau. 

Dans le cas de M. Legault, il s’agit toutefois d’une pause prolongée.

Il a émietté ses interventions publiques l’hiver dernier, une période que son équipe identifie comme «le fond du baril», et a esquivé les questions des journalistes dans les corridors du parlement.

Il s’astreindra au même régime minceur pour terminer l’année 2024.

La recette a donné des résultats, son gouvernement ayant repris trois points de satisfaction par rapport à juin, selon le sondage Léger publié cette semaine.

Le PQ, en orbite depuis l’élection partielle de Jean-Talon, a pendant ce temps perdu son élan.

Tout en demeurant premier dans les intentions de vote, le parti de PSPP a perdu 5 points depuis le printemps, et l’écart se resserre entre lui et la CAQ.

Usure et gaffes

L’équipe Legault estime que le PM se brûlait les ailes en raison d’une surexposition, qui nourrit inévitablement un goût de changement dans l’électorat.

Vrai que l’hiver et le printemps dernier, les Québécois n’étaient plus réceptifs à ce qu’il pouvait offrir. Comme s’ils étaient saturés de Legault.

Ses quelques interventions, notamment sur la relance du 3e lien, n’ont pas eu l’effet escompté.

Il a même réussi à faire un faux pas lors de la tenue d’un plate Conseil de la fédération à Halifax, alors qu’il a oublié l’attentat contre Pauline Marois, en commentant celui contre Donald Trump.

À micro fermé, certains ministres disent qu’ils n’ont pas besoin que leur chef tente d’occuper l’espace public.

Le gouvernement caquiste a entrepris des réformes importantes, qui devront atterrir cet automne, notamment la loi sur l’énergie de Pierre Fitzgibbon, et celles de Geneviève Guilbault et Jonatan Julien pour rendre plus efficaces les projets de mobilité ainsi que la construction d’infrastructures.

Jean Boulet, lui, frappera l’imaginaire avec une loi pour améliorer la qualité des populaires tours de condos.

Legault fera confiance à ses meilleurs joueurs pour démontrer que son gouvernement apporte des changements bénéfiques pour la société québécoise.

Des cartes dans son jeu

Le déploiement de nouvelles mesures nationalistes, si chères à ses yeux, aura des allures de striptease calculé, de façon à marquer des points jusqu’à la fin du mandat.

Ainsi, une nouvelle offensive publicitaire sur la langue française sera lancée cet automne.

Par contre, il faudra attendre 2025 pour le projet de loi de Mathieu Lacombe devant forcer les plateformes numériques à mousser des produits culturels Québécois.

Même chose pour la réponse du gouvernement aux recommandations que formulera le comité d’experts sur une plus grande autonomie du Québec.

À n’en plus douter, le remaniement ministériel surviendra après les vacances des Fêtes.

Les caquistes misent sur quelques gains auprès du fédéral en matière d’immigration, sur la baisse des taux d’intérêt, et cette pause médiatique soutenue de leur chef.

Selon leur calcul, les Québécois seront prêts à l’écouter à nouveau, lorsqu’il lui faudra être plus visible, en 2025-2026, à temps pour la prochaine élection.

L’opposition aura beau distribuer les taloches à la reprise des travaux parlementaires en septembre, François Legault cherchera à s’installer dans les cordes à la manière d’un Muhammad Ali, sans trop dépenser d’énergie, dans l’espoir de surprendre à nouveau lorsqu’il choisira de se porter à l’attaque.

EN VRAC

Le téléphone sonnait vraiment

Au printemps, Marc Tanguay a attiré les moqueries lorsqu’il a dit : «Le téléphone sonne», laissant entendre que plusieurs personnes étaient intéressées par la course au PLQ. Depuis, les sceptiques ont été confondus, ce qui a permis au coloré chef intérimaire d’en rajouter mercredi. «Écoutez, j'ai changé mon forfait. J'ai demandé une messagerie longue».

Photo MARC-ANDRÉ GAGNON

Un maire en béquilles

Malchance pour le maire de Victoriaville, candidat pressenti à la direction du PLQ jusqu’à hier. Antoine Tardif, qui est aussi un ex-athlète du Junior majeur, a annoncé qu’il avait subi une rupture du tendon d’Achille. Il a décidé de toutes façons de ne pas être de la course, qui sera officiellement lancée en janvier.

Photo Facebook

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