Le Québec ramolli manque de grandes gueules pour le défendre

Notre nation avait il n’y a pas si longtemps une pléthore de stentors pour rugir pour elle afin de rappeler son importance, mais c’est maintenant le plat silence.

Il n’y a plus de voix qui crie dans le désert. Il y a seulement le désert.

Oui, c’est vrai: on entend Paul St-Pierre-Plamondon... c’est son travail. Il est le chef du PQ.

Syndicalisme «grippé»

Mais où sont nos grandes voix nationales au sein du milieu syndical?

Où sont donc les Louis Laberge et les Fernand Daoust à la FTQ, cette organisation maintenant plus préoccupée par les colonnes économiques de ses résultats d’investissement?

Où sont les Gérald Larose et les Michel Chartrand à la CSN?

Le syndicalisme a contracté la même vilaine grippe antinationale que Québec solidaire.

On a même un syndicat d’enseignement qui CONTESTE la laïcité frileuse de la loi 21 devant les tribunaux.

Nationalisme mou

À la Société Saint-Jean-Baptiste, où sont les François-Albert Angers ou les Nicole Boudreau, qui faisaient du bruit en se mêlant à toutes les activités identitaires?

Y a-t-il un successeur à Reggie Chartrand, ce boxeur devenu militant de l’indépendance qui récoltait les montagnes de bêtises des adversaires du Québec?

Où sont les polémistes à la Pierre Bourgault, ce franc-tireur qui irritait même un René Lévesque, pourtant de la même enseigne?

Où sont les comiques d’antan, ces troubadours qui nous sensibilisaient à l’éveil national et aux problèmes de l’heure, à la manière de Claude Landré?

De cette espèce en voie de disparition, il reste Guy Nantel, me direz-vous, celui-là même qui va suppléer Richard Martineau convalescent à l’antenne de QUB 99,5.

C’est vrai, mais Guy Nantel passe pour un mouton noir au sein de la confrérie humoristique où il devrait plutôt être pris en exemple.

Devant l’adversité, le Québec n’a malheureusement pas le courage de l’Irlande ou d’Israël.