Le maire Marchand doit ajuster le tir

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Après la rentrée difficile qu’il a vécue et des résultats de sondage dévastateurs, le maire Bruno Marchand aurait dû chercher, en entrevue éditoriale, à ajuster le tir, à reconnaître certains torts et à manifester une plus grande volonté d’écoute. C’est tout le contraire qui s’est produit.

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Bruno Marchand est entré pour l’entrevue avec Le Journal, qui s’est déroulée dans la salle du conseil municipal, les traits tirés et la mâchoire serrée.

Certes, un virus lui est passé sur le corps, l’empêchant de prendre part au premier conseil de la rentrée. On compatit sincèrement.

Frustration envers les médias

Mais ce virus ne peut pas tout expliquer, à commencer par cette frustration qu’expriment ouvertement le maire et une partie de son entourage par rapport aux médias.

Contrairement à ce qu’il veut bien laisser paraître, Bruno Marchand s’avère en effet un élu hypersensible à la critique, qui n’écoute pas beaucoup son entourage.

Celui qui est devenu maire de Québec il y a trois ans se sent visiblement persécuté au moindre commentaire. Un élu à l’écoute devrait pourtant trouver le moyen de saisir les critiques pour s’élever et mieux organiser la suite.

C’est d’autant plus vrai quand un sondage Léger-Le Journal, paru mardi, révèle qu’une majorité de citoyens de Québec souhaitent un changement à la mairie, alors qu’à peine 29% souhaitent que l’équipe actuelle demeure en place, et qu’un adversaire qui ne s’est même pas encore lancé officiellement dans la course vient lui chauffer les oreilles, à un an des élections municipales.

Un virage nécessaire

Le maire se défend de ne pas écouter les citoyens et y voit une question de convictions et de courage. Sur la mobilité durable, par exemple, il estime que Québec doit progresser et effectuer un virage pour offrir des alternatives à l’automobile.

C’est d’autant plus vrai que les prévisions de croissance démographique s’avèrent deux à trois fois plus importantes pour 2040.

Loin d’avoir envie de faire une guerre à l’auto – expression qui, ironiquement, provient de Jean-François Gosselin, son ancien adversaire à la mairie qu’il a neutralisé en l’intégrant à son équipe –, il déclare la guerre à la congestion.

M. Marchand a tout à fait raison. Québec a grandement besoin d’un coup de barre. Une grande résistance au changement complique beaucoup les choses.

La mauvaise foi du gouvernement caquiste n’aide pas non plus, comme on l’a vu dans le dossier du tramway, que le maire a eu le courage de défendre.

Mais cette réalité implique d’autant plus un effort de vulgarisation et de communication de la part du maire. Il doit s’assurer que les citoyens comprennent bien pourquoi il faut effectuer ce virage, quels en seront les bénéfices et pourquoi on fonce dans le mur si on ne réagit pas.

Sur le terrain

Le maire doit aussi s’assurer d’être plus présent sur le terrain. Absent de l’espace public durant de longues semaines chaque été depuis deux ans, il ne peut se contenter de publier des vidéos sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux peuvent être utiles pour faire de la pédagogie. Mais il ne s’agit que d’un outil parmi d’autres. Et encore, si on ne les utilise que pour l’image, ça ne vaut pas cher.

Au lieu de se braquer et d’en vouloir aux médias, cible facile pour un politicien en chute, Bruno Marchand aurait tout avantage à faire une introspection et à raffiner son plan pour la suite. Il n’est pas trop tard, mais le temps commence drôlement à presser.

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