Le CSSDM est le vrai coupable dans le dossier de l’école Bedford

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Que ce soit Bedford ou ailleurs, il existe des enseignants qui utilisent des méthodes pédagogiques archaïques. Ces enseignants peuvent venir de toutes les origines et appartenir à toutes les religions, qu'ils soient chrétiens, prolaïcité, musulmans, hindous, ou autres. Cris et humiliations, catégorisation et hiérarchisation publiques des «bons» et «mauvais» élèves, récitation comme des perroquets, remise en doute la différenciation pédagogique et refus de l’aide professionnelle: ce ne sont que quelques-uns de ces comportements archaïques. 

Il suffit d’aller faire un tour dans des écoles qui suivent le programme du système français. Un système pourtant fondé sur des principes, soit dit en passant, laïques.

L’immigration, le faux coupable

En s’arrêtant à l’origine et la religion des enseignants, plusieurs sur la place publique alimentent des amalgames. Ces narratifs simplifient dangereusement la situation et occultent des éléments essentiels: l’imputabilité des institutions, comme le CSSDM.

Comprenez-moi bien, ce que ces enfants ont vécu est inacceptable. Ces enseignants n’ont rien compris du système québécois. Les enfants en paient le prix (et les parents les séances de thérapie).

C’est trop facile de généraliser et diaboliser les immigrants ou d’agiter le spectre de l’islamisme chaque fois que des comportements toxiques apparaissent dans une école.

Mais il est plus difficile de s’attaquer aux problèmes structurels.

Ce sont avant tout des failles administratives de notre système éducatif qui expliquent les dysfonctionnements à l’école Bedford. 

Indépendamment de l’urgence de combattre le prosélytisme, plus largement, les pratiques pédagogiques doivent refléter les principes éducatifs que la société québécoise a choisis pour son système scolaire. Les enseignants formés à l’étranger doivent être accompagnés pour respecter et appliquer ces principes.

L’an dernier, j’ai enseigné sans brevet dans une école. Outre mes collègues exceptionnels, personne n’a encadré mes pratiques pédagogiques. C’est inquiétant quand on y pense.

Dans le contexte d’une pénurie, la question de l’accompagnement et de la formation des enseignants demeure plus que jamais urgente. Nous en reparlerons une autre fois. 

Gestion inhumaine du CSSDM

Revenons au cas spécifique de l’école Bedford.

Le rapport d’enquête montre que le CSSDM a failli à plusieurs égards. Il n’a pas su mettre en place un mécanisme efficace de suivi pour évaluer les compétences des enseignants clairement déconnectés ni garantir un environnement de travail sain et sécuritaire pour les enfants et autres enseignants. Les gestionnaires avaient le pouvoir de monter des dossiers pour documenter ces pratiques enseignantes. L’article 26 de la Loi sur l’Instruction publique leur donne les outils légaux pour les dénoncer au ministère de l’Éducation. Les amendements faits au projet de loi 47, visant à renforcer la protection des élèves, déposé par M. Drainville, leur donnaient encore plus de latitude.

Apparemment, aucune plainte n’a été déposée. Est-ce vrai? L’obsession de l’image de l’organisation a-t-elle joué un rôle dans l’inaction des gestionnaires? Demander de l’aide nuit-il à l’avancement des directions? Les gestionnaires ont priorisé leur image et leur carrière au détriment du bien-être de ces enfants. Ça me crève le cœur. Surtout dans un contexte où nous allons probablement malheureusement déterrer des histoires semblables à celles à Bedford, à travers le Québec. 

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