Le Bloc donne des maux de tête au PQ

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François Legault implore le Bloc de ne pas sauver Justin Trudeau. Cette sortie surprise, moyennement adroite, lui vaudra des critiques. Joue-t-il le jeu de Pierre Poilievre? Se mêle-t-il de ses affaires? 

Chose certaine, le premier ministre a bien senti que la stratégie du Bloc plaçait son vis-à-vis péquiste dans une position délicate. Il compte en profiter.

Dès l’annonce du texte de la motion de censure de Pierre Poilievre, Yves-François Blanchet a précisé qu’il ne l’appuierait pas. Il n’a pas voulu laisser traîner les choses, évitant surtout de créer un suspense qui aurait attiré davantage les projecteurs sur sa décision.

Cela exprime un malaise. Ce n’est pas naturel pour le Bloc de devenir le sauveur de Justin Trudeau. Le chef bloquiste a beau dire qu’il refuse de participer aux stratégies de Pierre Poilievre, les députés de son parti n’arboreront pas un air triomphant mercredi lorsqu’ils se lèveront pour réitérer leur confiance envers le gouvernement Trudeau.

Compliqué pour PSPP 

Pour le Bloc, la stratégie se défend. On voudra négocier quelques gains en échange de ce vote. Stratégiquement, on préfère probablement l’élection un peu plus tard.

Mais pour Paul St-Pierre Plamondon et le PQ, c’est sensiblement plus compliqué. Sur au moins trois fronts, j’oserais dire que le chef péquiste perd la face.

Premièrement, monsieur St-Pierre Plamondon n’avait pas reçu le mémo lorsqu’il a commenté la victoire du Bloc dans l’élection partielle de lundi. Il en a fait une victoire indépendantiste. C’était déjà tiré par les cheveux si l’on considère que le Bloc a gagné avec 28% des voix et que le candidat n’a pas fait campagne sur l’indépendance.

Mais les propos du chef péquiste deviennent encore plus surréels en apprenant que le premier vote du nouvel élu bloquiste visera à maintenir Justin Trudeau au pouvoir. Comme geste indépendantiste, on a déjà vu mieux.

Deuxièmement, le Bloc joue le jeu canadien. Le Bloc est un parti nationaliste, voire souverainiste et plutôt à gauche. En votant pour le maintien de Justin Trudeau avec quelques gains, le Bloc établit sa priorité. Il préfère un gouvernement Trudeau bien campé à gauche, même s’il est centralisateur, à un gouvernement conservateur plus respectueux des compétences du Québec, mais à droite.

Encore là, ce choix se défend du point de vue du Bloc Québécois. Mais pour le chef du PQ qui veut refaire de l’indépendance la cause suprême, au-dessus de tout, qui plaide l’urgence de protéger les pouvoirs du Québec, ce choix paraît peu compatible.

Terrible dette

Troisièmement, le PQ a fait un constat brutal l’an dernier en publiant son esquisse du budget de l’an 1 d’un Québec souverain. On pouvait y lire que Justin Trudeau a endetté le Canada d’une manière si tragique que cela justifierait de se séparer du Canada.

Les commentaires extrêmement sévères de Paul St-Pierre Plamondon sur la gestion financière de Justin Trudeau rejoignent le constat que martèle Pierre Poilievre. Et il faudrait prolonger son mandat?

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