La paix, c’est la guerre pour Poutine

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PARIS | C’est ce qu’on appelle «la Guerre d’après».

C’est la guerre, une nouvelle, que risque de mener Vladimir Poutine après celle de l’Ukraine, toujours en cours.

Cette expression veut que, pour le maître du Kremlin, la guerre d’Ukraine ne soit que le début, une étape, une halte pour restaurer l’empire soviétique en attaquant d’autres pays.

Personne ne sait quel pays Poutine a en tête. On sait, cependant, qu’il y veut une suite. Les pays baltes? Les pays de l’Europe de l’Est? La Pologne? La Finlande?

On sait aussi que le monde post-1989, après la chute du mur de Berlin, du rideau de fer et du démantèlement de l’URSS, est une humiliation pour Poutine. Dans un pays qui vénère la puissance et est nostalgique de celle d’antan, la restauration d’un empire soviétique va de soi.

Je vous en parle, car une nouvelle provenant de la France n’a pas fait réellement réagir au Québec.

Elle est pourtant importante... et effrayante.

La semaine dernière, le chef de l’état-major des armées en France a déclaré que la France devrait être «prête à un choc dans trois, quatre ans» face à la Russie. Le chef des armées françaises affirme publiquement qu’un conflit ouvert entre l’Europe et la Russie est une réelle possibilité – dans un avenir rapproché!

Peur des Russes

Installé à Paris depuis quelques mois, je suis frappé par la fréquence avec laquelle revient, à travers les conversations, la possibilité d’une guerre avec la Russie.

Du Québec, on voit en Poutine comme un danger abstrait... un danger pour les autres. En France, comme ailleurs en Europe, Poutine est une menace réelle.

Je parle de la France, mais il s’agit bien d’une crainte européenne. Plus on s’approche de la Russie, plus la menace est palpable.

Mi-octobre, les services de renseignement allemands estiment que la Russie risque d’entrer en «conflit militaire direct avec l'OTAN» avant 2029.

Les Danois, par leurs renseignements, estiment: «Quand la guerre en Ukraine se terminera, la Russie pourra libérer des ressources militaires [...] et ainsi accroître sa capacité à constituer une menace directe».

Ce sont aussi les services de renseignements qui nous alertaient de la volonté de Poutine de marcher sur l’Ukraine en 2022. C’est une fois l’invasion commencée que nous y avons cru.

Dernièrement, même en «négociation» avec Trump et l’Ukraine, le Kremlin ne se gêne même pas pour tester des pays de l’OTAN... Des drones russes ont atterri en Pologne et en Estonie. D’autres ont survolé le Danemark.

Et hier, Poutine nous montrait son nouveau jouet, une arme nucléaire à portée illimitée. Le «Burevestnik», aussi appelé «Tchernobyl volant» (c’est clair), capable d’atteindre les États-Unis.

Rassurant pour la suite du monde.

Jouer avec Trump

Aujourd’hui, tous les chemins mènent à Trump. En géopolitique, il a réussi un coup inattendu à Gaza avec un accord de paix, même si son respect demeure nébuleux.

Pour l’Ukraine, c’est plus compliqué. Poutine profite de l’erratique Trump. Et profite des fractures que Trump crée avec l’Europe. C’est la cohésion de l’Occident qui a rendu possible la résistance héroïque de l’Ukraine.

On espère tous la paix pour l’Ukraine, martyrisée par la Russie.

Mais on peut craindre que, pour Poutine, la paix, ce soit la guerre.

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