La fable du troisième lien se poursuit

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Avec un appel d’intérêt international sur le troisième lien, mais sans signature de contrat avant 2027, la ministre Geneviève Guilbault précipite la région de Québec dans le pire des scénarios: une autre élection qui portera sur un projet hypothétique auquel plus personne ne croit.

Pont, tunnel, corridor à l’est, de centre-ville à centre-ville, à l’ouest, autoroutier, avec ou sans transport collectif: tout est revenu sur la table dans le cadre de cet appel d’intérêt. On retourne à la case départ, comme l’a fait remarquer le maire de Lévis.

Depuis 2018, ce projet hypothétique, qui n’a jamais pu être justifié, a retenu beaucoup trop d’attention à des fins électoralistes. Cela s’est fait au détriment d’autres projets et d’une région engluée en raison des «tribulations» d’une ministre et de son gouvernement, pour reprendre le mot fétiche de Mme Guilbault depuis vendredi.

Aucun bénéfice de mobilité

QS a dénoncé le hochet électoral que ressort la CAQ, et le PQ a parlé de la fable du troisième lien. Dans une longue publication sur X, le député Pascal Paradis a déploré que Mme Guilbault contourne les études qu’elle a elle-même demandées à CDPQi, alors qu’elle prétend partir de ce rapport déposé en juin dernier.

Pourtant, dans ce rapport, la CDPQi a étudié six corridors d’est en ouest et a conclu sans équivoque qu’il ne préconise pas la réalisation d’un nouveau lien routier interrives.

On peut y lire «que les gains de mobilité que procurerait un nouveau lien routier interrives seraient limités du fait qu’ils n’agissent pas dans la direction souhaitée des déplacements à la période de pointe du matin, soit de Lévis vers Québec».

Le rapport mentionne aussi que «l’amélioration relative de la circulation et le gain de temps effectif sur l’axe des ponts existants seraient limités, en moyenne de 5 minutes, et se traduiraient à terme par une hausse importante de la congestion sur le réseau routier sur le territoire de la ville de Québec, notamment l’A-40 et l’A-440».

C’est que «l’ajout d’un lien interrives à l’est aurait pour effet de déplacer la congestion observée à la tête des ponts existants, n’entraînant à terme aucun bénéfice de mobilité sur le réseau routier».

Projet irréversible

La ministre Guilbault parle d’un projet supposément irréversible. Sauf qu’aucun contrat n’aura encore été attribué pour la réalisation du projet lorsque les gens seront appelés aux urnes, à l’automne 2026. On aura simplement déterminé un corridor, sans tracé, ni coûts, ni échéancier précis.

La chroniqueuse Chantal Hébert faisait d’ailleurs remarquer à bon escient, au micro de Midi Info, que Mme Guilbault aurait avantage à cesser de répéter que son parti est le seul qui promet le projet.

Un, ça sonne très électoraliste, confirmant ce que j’appelle une bébelle électorale. Deux, cet argument n’est pas de nature à susciter beaucoup d’intérêt chez les consortiums. La CAQ, seul parti à soutenir le projet, fait après tout mauvaise figure dans les sondages depuis un bail. Il n’y a pas de quoi donner envie à des entreprises sérieuses d’y investir temps et argent.

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