Transaction majeure dans le paysage entrepreneurial québécois: Chêne Blanc, société de portefeuille de la famille Blais, fait l’acquisition du Groupe Normandin, véritable pilier de la restauration familiale au Québec.
L’entreprise, fondée en 1969 et célèbre pour ses 44 restaurants et 4 hôtels, passe donc aux mains d’une autre famille 100 % québécoise, assurant la continuité et la stabilité, et conservant la même recette qui a fait son succès.
« Le temps est venu de passer le flambeau. Savoir que cette histoire se poursuit entre les mains d’une autre famille d’ici nous remplit de gratitude », a indiqué Normand Brie, fondateur du Groupe Normandin, dans un communiqué.
Les négociations entre les deux groupes ont commencé il y a un an. M. Brie voulait soigneusement choisir ses acheteurs.
«Il voulait s’assurer que ceux qui allaient prendre la succession aient les mêmes valeurs d’entreprise que nous, a expliqué le directeur général du Groupe Normandin, Norbert Gagnon, qui conservera son poste. Quelques groupes d’acheteurs nous avaient fait des approches au cours des dernières années. Avec la famille Blais, ce fut un match parfait.»
Dans la transaction, M. Brie, qui était actionnaire majoritaire, a vendu toutes ses parts dans l’entreprise. Cependant, plusieurs cadres ont pu conserver leurs parts. Ces derniers permettront une transition en douceur entre l’ancienne et la nouvelle garde.
De son côté, David Blais, président de Chêne Blanc, promet de préserver l’âme et la culture de la marque.
« Notre engagement : préserver ce qui fait de Normandin une bannière chérie des Québécois, tout en la propulsant vers un avenir ambitieux », a-t-il dit dans un communiqué.
Expansion à venir?
Avec cette acquisition, Chêne Blanc, déjà bien implantée dans la construction, les services aux entreprises et l’immobilier, ajoute une corde majeure à son arc en faisant sa première incursion dans la restauration et l’hôtellerie. Une expansion avec de nouveaux restaurants dans l’ouest du Québec et des acquisitions sont dans les plans.
«On va commencer par se connaître, précise Norbert Gagnon, en entrevue avec Le Journal. Par la suite, on va penser à une stratégie d’expansion avec l’ouverture de nouveaux restaurants tout en faisant des acquisitions. Étant donné que nous sommes solidement implantés dans l’Est de Québec, on pourrait regarder dans l’Ouest du territoire québécois.»
À l’heure actuelle, le Groupe Normandin n’a pas de restaurants à Montréal, à Laval et sur la Rive-Nord. À l’instar de Ashton, qui a ouvert un premier restaurant dans le grand Montréal mardi à Mirabel, la chaîne familiale de restaurants pourrait procéder à une expansion similaire. Pour le moment, le projet est au stade embryonnaire.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Le Groupe Normandin en quelques chiffres
- Fondé en 1969 avec un restaurant à Québec (Neufchâtel)
- 44 restaurants qui appartiennent tous au Groupe Normandin
- 4 hôtels
- 2700 employés
- 130 millions en chiffre d’affaires
- 9 millions de clients annuellement