La bataille de Saint-Léonard: il était une fois le réveil québécois!

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Félix Rose nous a offert, il y a quelques années, un documentaire passionnant sur sa famille, et l’aventure felquiste de son père, en plus de réaliser une série sur l’histoire du FLQ.

Il s’est aussi penché sur la culture populaire à travers le parcours d’Offenbach. Son œuvre ne s’arrête pas là: d’un film à l’autre, il rend leur mémoire collective aux Québécois.

En quelques années, il s’est imposé comme un documentariste essentiel.

C’est à cette lumière qu’il faut regarder La bataille de Saint-Léonard, son dernier film, consacré à l’explosion de la question linguistique à la fin des années 1960.

Documentaire

Retour sur les événements.

Le Québec de l’après-guerre est frappé par un phénomène qui ne cessera ensuite de venir le hanter: l’immigration massive. Notamment celle des Italiens, qui s’installaient au Québec, mais ne voulaient pas s’intégrer aux Canadiens français, qu’on a commencé à appeler les Québécois avec la Révolution tranquille.

Les Italiens, globalement, voulaient s’angliciser, et préféraient l’école anglaise à l’école française – même si la propagande de l’époque appelait la première l’école bilingue.

Félix Rose fait un portrait, empathique, sans hostilité, des leaders de cette communauté. Et cela même quand la fille du leader italien de l’époque nous explique aujourd’hui que les Québécois ne parlent pas vraiment français, qu’il s’agit d’une version dégradée de cette langue, qui ne mérite pas vraiment de survivre.

J’admire la politesse de Félix Rose. Comment ne pas y voir l’expression tranquille d’un racisme anti-québécois qui ne dit pas son nom et qui demeure très vif dans les écoles aujourd’hui.

Les Québécois, de leur côté, ne toléraient plus de vivre en étrangers dans leur propre pays.

Ils se reconnaissaient dans un slogan: «le Québec aux Québécois». Ce slogan ferait scandale aujourd’hui. Mais si je disais Haïti aux Haïtiens, la Grèce aux Grecs, l’Italie aux Italiens ou le Maroc aux Marocains, ferais-je scandale?

Mais revenons à l’essentiel.

Des Québécois se lèvent alors contre cette dépossession. Parmi eux, Raymond Lemieux, véritable leader, qui se mobilisera pour rendre obligatoire l’école française. Rose en fait le portrait.

De quel droit les nouveaux arrivants iraient-ils d’ailleurs gonfler les rangs de la minorité anglaise issue de la Conquête, et qui, à l’époque, conservait le réflexe de la domination coloniale?

D’autant qu’on l’a toujours su: le régime canadien a toujours misé sur l’immigration massive pour noyer les Québécois.

Réveil

Lemieux est courageux, intransigeant, il ne cède pas à l’intimidation, il ne se couche pas devant ceux qui voudraient l’aplatir, et Félix Rose a raison de lui rendre hommage.

On voit aussi dans ce documentaire la lâcheté proverbiale de nos élites, incarnées ici par le premier ministre de l’époque, un des plus mauvais de notre histoire, Jean-Jacques Bertrand.

La crise de Saint-Léonard a été un réveil dans notre histoire. Un vrai réveil. Il en faudrait un autre.

Félix Rose nous rappelle que notre peuple a déjà eu du courage.

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