L’État est une baleine échouée

1 week ago 4

Vous êtes propriétaire d’une entreprise et vos affaires vont mal? Vous tirez le diable par la queue? 

Pas de problème: embauchez des cadres.

Ça n’améliorera pas votre situation, mais ça impressionnera vos clients.

Les gens diront: «Wow, la firme de Georges a un vice-président affecté à l’affectation des vice-présidents, ses affaires doivent bien aller!»

  • Ne ratez pas Richard Martineau tous les jours dès 15h, en direct à la radio du 99,5 FM, à la télé et sur le web au qub.ca :
UNE SOCIÉTÉ ENGLUÉE

C’est ce que font nos gouvernements, tant celui d’Ottawa que celui de Québec.

Sous Trudeau et Legault, la bureaucratie a explosé. On ne compte plus le nombre de fonctionnaires qui travaillent pour l’État.

L’augmentation du nombre de fonfons est exponentielle. Tu donnes un coup de pied dans une plante verte, il en sort 25.

Avons-nous de meilleurs services?

Non, c’est pire.

Plus il y a de bureaucrates armés de crayons et plus il y a de nouvelles cases dans les organigrammes des ministères et des sociétés d’État, plus la société est engluée.

Lundi, mes collègues Daphnée Dion-Viens et Charles Mathieu nous apprenaient que le nombre de cadres dans le réseau collégial a augmenté de 35% en dix ans. Alors qu’au cours de la même période, le nombre d’enseignants a baissé.

Plus de chefs, moins d’Indiens.

C’est la recette de nos gouvernements.

Moins de travailleurs sur le terrain à mettre l’épaule à la roue et les mains dans le cambouis, mais plus de pousseux de crayons dans les bureaux.

La beauté de cette méthode, c’est que lorsqu’il y a un problème quelque part, l’État peut s’en laver les mains car personne n’est responsable.

«La bureaucratie est un mécanisme par lequel une personne est confortablement coupée des conséquences de ses actes», disait le statisticien Nassim Nicholas Taleb.

Vous connaissez la loi de Max Gammon?

Dans les années 60, le médecin Max Gammon s’est demandé pourquoi les services de santé de l’Angleterre ne s’amélioraient pas, alors que le gouvernement ne cessait d’augmenter le budget du système de santé.

Après de longues recherches, il a formulé une loi: «Dans une bureaucratie, l’augmentation des dépenses sera accompagnée d’une diminution de la production.»

Comme l’a souligné en 2007 l’éditeur québécois Serge Rouleau dans un texte paru sur le site Le Québécois libre: en 2003, le réseau canadien de la santé se classait deuxième au niveau des dépenses parmi les 24 pays industrialisés de l’OCDE.

Mais au point de vue de l’efficacité, on traînait dans le peloton de queue.

D’écrire Rouleau: «La bureaucratie n’est pas concernée par ce qu’elle produit, mais par le processus.»

Tout est là.

L’important n’est pas d’améliorer concrètement la vie des citoyens. C’est d’envoyer le bon formulaire au bon bureau.

LA BÊTE

On n’a pas d’argent pour rénover les cégeps qui tombent en ruines, mais on en a assez pour embaucher des cadres supplémentaires.

C’est la bureaucratie dans toute sa splendeur.

Et quel premier ministre va couper dans la bureaucratie? Aucun.

«On ne peut plus couper dans le gras, on est rendu aux muscles, à l’os», ne cesse-t-on de nous répéter.

Bien oui, Chose.

Comme si le système était mince, musclé, vigoureux.

Et allez, payez, chers contribuables!

Car il faut nourrir la bête qui ne cesse de grossir, écrasée dans son La-Z-Boy...

*** Disclaimer: This Article is auto-aggregated by a Rss Api Program and has not been created or edited by Bdtype.

(Note: This is an unedited and auto-generated story from Syndicated News Rss Api. News.bdtype.com Staff may not have modified or edited the content body.

Please visit the Source Website that deserves the credit and responsibility for creating this content.)

Watch Live | Source Article