«L’abandon de certains projets» pourrait libérer des blocs d’énergie, admet le ministre de l'Environnement

2 days ago 13

Il est «normal» que des blocs d'énergie soient refusés même pour des projets de décarbonation, en raison du manque d’électricité, affirme le ministre de l’Environnement. Mais, «l’abandon de certains projets» pourrait libérer de l’énergie pour les entreprises québécoises, croit-il.

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En raison de la faible disponibilité d’hydroélectricité, il est «normal» de refuser en ce moment des projets de décarbonation du secteur industriel, estime le ministre Benoît Charette. Il y a un «frein», dit-il, soutenant que le Québec atteindra néanmoins sa cible de réduction des GES pour 2030, mais que ce sera difficile.

Aux entreprises qui se sont fait refuser des blocs d’électricité pour se décarboner, Benoît Charette leur dit «qu’il y aura de plus en plus de nouvelles sources d’énergie» afin de les aider à effectuer leur transition. 

Mais encore, le ministre a signalé que l’abandon de projets déjà prévu au calendrier pourrait libérer des blocs d’énergies.

«Il y a des blocs d’énergie qui seront rendus disponibles au gré de l’abandon de certains projets et la création de nouvelles sources d’énergie renouvelable», a-t-il mentionné, mardi, en marge du dévoilement officiel du Plan national de l’eau de 500 millions $.

Récemment, des entreprises déjà ici au Québec se sont fait refuser des projets, comme l’entreprise Les Forges de Sorel qui est incapable d’obtenir 16 mégawatts pour se décarboner

Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a notamment reproché au gouvernement Legault d’avoir offert «beaucoup» d’énergie à faible prix aux multinationales étrangères, au détriment des entreprises d’ici.

Réflexion 

Par exemple, le ministère de l’Économie et de l’Énergie a octroyé un bloc de 360 mégawatts de l’entreprise suédoise Northvolt, qui est actuellement en difficulté financière. Lundi, le Journal dévoilait d'ailleurs que Québec pourrait retirer le bloc d’électricité à Northvolt si le projet prend trop de retard. 

La ministre de l’Économie et de l’Énergie martèle toutefois «qu’il n’est pas question d’enlever de blocs d’énergie pour l’usine de Northvolt»... pour l’instant.

«On n'est pas là du tout, ça serait irresponsable de le faire», a-t-elle premièrement déclaré, signalant que les blocs d’énergies ne doivent pas être octroyés pour toujours.

«Il y a une réflexion qui est en cour. Pour quelle durée on offre les blocs (...) L’analyse est en cour», signale-t-elle, rappelant que le Québec devait respecter l’entente signée avec Northvolt.

«Ce n’est pas au premier vent de face qu’on tourne le dos à Northvolt. On va continuer d’aller de l’avant», a-t-elle dit. Les employés de Nortvolt au Québec seront «grassement payé», a-t-elle aussi affirmé. 

Son collègue Benoît Charest mentionne toutefois que l’entreprise a un échéancier à respecter, que le bloc d’énergie «n’est pas une réservation qui est bonne à tout jamais», a-t-il affirmé. «Il y a des suites qui sont attendues. Il y a un calendrier qui doit être précisé par l’entreprise, et ma collègue aura à trancher ultimement si les délais sont raisonnables.»

Redistribution réclamée 

Devant l’incertitude qui plane envers l’entreprise Northvolt, la libérale Marwah Rizqy demande officiellement au gouvernement de réallouer les blocs d'énergie qui leur ont été réservés.

«Il y aura entre 18 à 24 mois de retard sur le projet, donc ça peut reporter le projet jusqu'à quatre ans. On parle de 2028 potentiellement. Alors, pourquoi allons-nous geler un bloc aussi important», a-t-elle déclaré. «Je rappelle qu’on peut alimenter l'équivalent de la Ville de Longueuil, alors que nous avons des entreprises qui sont déjà existantes.»

Le chef péquiste, Paul-Saint-Pierre Plamondon soutient qu’il y a un «problème de transparence» dans le dossier Northvolt, notamment avec le contrat.

«Je ne le sais pas ce qui est dans le contrat, par rapport à Northvolt. Donc, je ne sais pas s'il y a moyen de se faire rembourser les centaines de millions en jeu, et je ne sais pas si ce que dit le contrat quant à ce bloc d'énergie», a-t-il dit.

Gabriel Nadeau-Dubois aussi critique le manque de transparence dans ce dossier. «On a promis des quantités faramineuses d'électricité à ce qui est, après tout, une startup qu'on savait fragile», signale le porte-parole solidaire, se questionnant sur les retombées économiques et environnementales de Northvolt.

Objectif 75%

En critiquant les choix du gouvernement la semaine dernière lors de l’étude du projet de loi 69 sur l’avenir énergétique, le PDG d’Hydro-Québec Michale Sabia a réitéré que l’objectif de la société d’État était que 75% de la nouvelle énergie serve à décarboner le Québec et 25% à la croissance économique.

Le ministre de l’Environnement Benoît Charette admet qu’il y a un déséquilibre en ce moment, mais que l’objectif du gouvernement est identique.

«L’objectif que l’on vit est que 75% de production de nouvelles énergies renouvelable servent à décarboner. Pour ça, il faut augmenter notre production d’Énergie renouvelable. Donc, qu’on ne puisse pas répondre à la demande à ce moment-ci, c’est tout simplement normal», a-t-il noté.

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