«Je n’ai même pas commencé à enseigner et je suis complètement épuisée»

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Une aspirante prof qui avait abandonné ses études l’automne dernier sera finalement de retour en classe cette semaine après avoir décidé de donner une autre chance à cette profession dont elle a longtemps rêvé, mais qui l’a déjà épuisée.

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Juliette a toujours voulu être enseignante. «Pour moi, c’était le meilleur métier du monde», lance la jeune femme de 22 ans, qui entretient désormais une «relation d’amour-haine» avec l’enseignement.

«Les conditions sont pas top, les enfants sont difficiles, on n’a pas vraiment d’aide dans les classes, mais quand ça va bien, les enfants sont tellement gratifiants, ça me fait beaucoup hésiter», laisse-t-elle tomber.

Dès le début de ses études, elle est confrontée à des situations difficiles, notamment lors de son premier stage alors qu’un élève en crise lui lance un bureau.

D’autres «belles expériences», notamment dans une école primaire de Montréal-Nord où elle a eu «beaucoup d’aide et de support», l’ont toutefois persuadée de poursuivre ses études.

Mais l’an dernier, tout a basculé. À l’automne, le stage qu’elle avait commencé n’a pas été reconnu par son université, puisqu’il a été écourté en raison de la grève des profs. On lui a laissé entendre qu’elle n’aurait ainsi pas droit à la bourse Perspective Québec, versée aux étudiants à temps plein en enseignement.

Pour payer le loyer, Juliette a donc décidé d’abandonner ses études pour travailler à temps plein dans le réseau scolaire, en remplacement dans une classe de cinquième année.

«Il y a des journées où j’adorais ça, mais à la fin, je rentrais à la maison et je pleurais, j’étais complètement drainée», raconte-t-elle.

Au printemps, elle est tombée en arrêt de travail à la suite d’un incident avec un élève, qui lui a lancé une chaise. «J’ai été blessée physiquement, mais aussi émotionnellement», dit-elle.

Juliette sera de retour à l’université cette semaine, mais elle ne sait pas si elle y sera toujours en décembre.

«Je suis en grosse réflexion. J’ai 22 ans, je n’ai même pas commencé à enseigner et je déjà suis complètement épuisée», affirme la jeune femme, qui a aussi obtenu un contrat dans une école une journée par semaine.

Lorsqu’on lui demande ce qui pourrait être fait pour aider les futurs profs à décrocher leur diplôme, Juliette mentionne d’entrée de jeu la rémunération des stages.

«C'est la base, lance-t-elle. Il y a des stages rémunérés en informatique, en génie... Nous, on forme les jeunes de demain, on se donne corps et âme, pourquoi on n’est pas rémunéré? C’est vraiment difficile, surtout quand tu as un loyer à payer.»

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