Le 16 septembre sera une journée importante pour la politique canadienne. En plus de l’élection partielle dans LaSalle–Émard–Verdun, il y aura également un scrutin dans Elmwood–Transcona au Manitoba.
Cette circonscription est un bastion néo-démocrate depuis des lunes. Bill Blaikie a régné dans la circonscription pendant plusieurs années. Quelques années plus tard, le fils de M. Blaikie, Daniel, a pris la relève après le passage du conservateur Lawrence Toet. Le départ de Daniel Blaikie a entraîné une élection qui pourrait grandement nuire à l’avenir de Jagmeet Singh.
Une défaite dans Elmwood–Transcona pourrait créer une onde de choc chez les néo-démocrates, ce qui permettrait sans doute à Justin Trudeau de décider lui-même s’il maintient son gouvernement jusqu'au bout de son mandat.
Le mariage
Au cours des deux dernières années, Jagmeet Singh s’est mis en position de faiblesse en signant une entente avec Justin Trudeau. M. Singh a bien entendu mis des conditions dans cet accord, mais il aurait probablement pu obtenir davantage en négociant des ententes distinctes pour chaque vote important, notamment celui sur le budget. Au lieu de cela, il a presque signé un chèque en blanc.
Les néo-démocrates peuvent bien dire qu’ils ont obtenu des gains pour les Canadiens, mais le gouvernement libéral ne leur a pas vraiment laissé la place pour en prendre le crédit.
De plus, les demandes du NPD ont coûté extrêmement cher au Trésor canadien. Ainsi, on peut affirmer sans aucun doute que Justin Trudeau a davantage compromis le pays pour rester au pouvoir, et si le gouvernement libéral termine son mandat, la facture sera encore plus salée pour les générations futures. Car, un jour, il faudra bien la payer.
La suite
Avec le conflit ferroviaire, Jagmeet Singh avait une belle occasion de déchirer son entente et de démontrer qu’il pouvait tenir tête à Justin Trudeau.
M. Singh a choisi de faire autrement. Il a donc encore une fois émis des menaces sans passer à l’action.
En se comportant ainsi, il donne raison à Pierre Poilievre, qui affirme que le chef du NPD attend sa pension en février prochain plutôt que de vouloir une élection cet automne.