Les incendies qui font rage à Los Angeles plongent la cité des anges dans un véritable paysage apocalyptique où plusieurs Québécois se préparent à évacuer leur domicile si les feux s’intensifient.
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«C’est impossible d’aller dehors, avec toute la cendre qui tombe, on dirait qu’il neige. Le feu est juste de l’autre côté de la montagne où je vis. La nuit a été longue», rapporte Geneviève Case, une Québécoise qui vit depuis plus de 20 ans à Los Angeles.
Mardi, un premier feu s’est déclaré en fin de matinée dans le quartier Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, dans les montagnes au nord-ouest de la ville.
Hier, les pompiers luttaient contre les flammes qui continuaient de s’intensifier dans les quartiers Palisades, Eaton, Hurst, Woodley et Tyler.
Apocalyptique
Depuis le début des incendies, Los Angeles a des airs d'apocalypse.
«Ce ne sont pas des images que l’on voit habituellement», affirme Nathalie Bergeron qui vit à Los Angeles depuis 2001.
Habituellement, la «saison des incendies» tombe plus autour du mois de novembre.
«En janvier, ce n’est vraiment pas normal d’avoir des feux de cette envergure», constate Geneviève Case.
Le grand soleil californien est complètement caché par une épaisse fumée, le ciel bleu est devenu noir et l’air y est difficilement respirable.
Gabriel Sabourin, qui est actuellement en vacances dans la cité des anges, s’est réveillé avec l’odeur de fumée.
«J’avais laissé la fenêtre ouverte pour la nuit et il y avait un peu de cendre qui était rentrée dans la chambre», explique-t-il.
Prêts à déguerpir
Hier matin, les autorités ont prévenu que la situation risquait d’empirer à cause de rafales qui atteignent jusqu’à 150 km/h.
«Ce qui est stressant, c’est que la direction change tellement rapidement que c’est impossible de prédire où le feu va s’en aller», s’inquiète Geneviève Case, dont les sacs sont prêts au cas où elle devrait évacuer.
Même son de cloche pour Nathalie Bergeron.
«Nous sommes rentrés d’Europe mardi, et autant dire que nos valises sont toujours dans l’entrée au cas où nous devons évacuer», affirme celle qui se prépare au pire avec son conjoint et ses enfants.
Ces derniers ne sont d’ailleurs pas retournés à l’école hier.
«La qualité de l’air est considérée comme une “soupe toxique” en ce moment, donc je préfère les garder à la maison. Si on doit en plus évacuer, ça évitera d’avoir aussi le stress d’aller les chercher», explique la mère de famille.
La Californie est tristement habituée à avoir régulièrement des incendies, rappelle-t-elle, mais jamais au cœur de quartiers résidentiels, comme c’est le cas actuellement.
«Mardi, ça a pris plusieurs heures à des amis à évacuer. C’est devenu tellement dangereux que des gens ont abandonné leur voiture pour aller vers la plage», poursuit-elle.
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