Il n’y a pas de bonne prostitution, juste des viols tarifés

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Dans son rapport de juillet dernier sur la prostitution, la Rapporteuse spéciale de l’ONU, Reem Alsalem, est sans équivoque: «la prostitution, avec ses variations comme la pornographie, est un système d’exploitation et de violence».

Reem Alsalem précise bien dès le départ que la prostitution n’est pas un travail. D’ailleurs, le terme «travail du sexe» ou «travailleur du sexe» n’est ni reconnu ni défini en droit international. Il est utilisé pour faire passer la pilule, pour soi-disant redonner une dignité aux personnes prostituées.

Quelle dignité? Celui de se faire violer avec respect?

La Rapporteuse mentionne avec justesse que ces termes ne font que donner une aura et une fausse image de la prostitution, devenant un travail comme un autre.

En fait, l’utilisation de ces termes occulte totalement les graves violations aux droits de la personne intrinsèquement liée au système prostitutionnel et participe à une distorsion de la réalité des personnes prostituées.

Il n’y a pas de bonne prostitution, de travailleurs ou de travailleuses du sexe, bourrés de fric, s’émancipant sexuellement sous le regard attendri de Richard Gere.

Quant aux prostitueurs («client») qui se cherchent une conscience en se répétant ce mantra... au moins, arrêtez de vous mentir à vous-même, vous êtes des agresseurs, car la prostitution est un viol tarifé.

Pensez-y-bien... Si vous enlevez la transaction financière de l’équation, croyez-vous vraiment que cette fille ou ce gars aurait accepté d’être touché?

Vous achetez du sexe? Vous êtes responsable!

Aux dires de la rapporteuse spéciale de l’ONU, les «acheteurs d’actes sexuels sont les principaux auteurs des violences, notamment des féminicides. Ils sont non seulement personnellement responsables des actes de violence commis, mais, collectivement, ils créent une demande pour un système intrinsèquement violent fondé sur la subordination sexuelle des femmes et des filles.»

Tout est dit...

Vous pouvez également appliquer cette analyse à la prostitution masculine où une certaine catégorie d’hommes est juste bonne à la consommation.

Des États proxénètes

Reem Alsalem ne mâche pas ses mots. Il existe des États qui «s’abstiennent délibérément de protéger les prostituées parce qu’ils tirent des bénéfices financiers de l’exploitation et des abus dont elles sont l’objet.»

Elle les qualifie «d’“État proxénète”». Ils aseptisent et légitiment la prostitution, «favorisant ainsi le secteur et invisibilisant l’exploitation qui va de pair.»

Enfin, un discours clair et courageux dans cette instance qui a longtemps ménagé la chèvre et le chou.

La Rapporteuse pointe donc les pays qui ont réglementé la prostitution avec, en tête de liste, l’Allemagne et ses usines prostitutionnelles, l’Autriche, la Suisse, l’Uruguay ainsi que ceux qui ont décriminalisé ou dépénalisé les proxénètes et les prostitueurs, notamment la Nouvelle-Zélande et la Belgique.

Ces modèles ont contribué à une augmentation du trafic humain dans ces pays et dans le monde, et à une banalisation des violences, à un tel point qu’un viol sur une personne prostituée se résume à un «vol de service» et des voies de fait à un «accident du travail».

Ils n’offrent aucune réelle protection aux personnes prostituées et visent à répondre à la demande des mégamaisons closes et confortent «les acheteurs dans leur bon droit, entraînant une hausse de la violence».

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